Fécondation in vitro : espoirs en perspective
Des chercheurs de l’University College London Medical Schoolont fait une avancée majeure dans les techniques de reproduction assistée en mettant au point une technique permettant pour la première fois de contrôler le nombre de copies de tous les chromosomes dans toutes les cellules d’un embryon en éprouvette. Leur travail permettra à terme d’améliorer le taux de réussite des fécondations in vitro.
Comparée aux autres animaux, les hommes ont une fécondité faible – seulement 25 % de chances d’atteindre une grossesse viable par cycle menstruel même si la fertilisation peut se produire dans 60 % des cycles. La différence entre le taux de conception et le taux de naissance est grandement du à des incidents élevés dans les premiers stades de la grossesse ou aux fausses couches. Chez les couples ayant recours à la fécondation in vitro (FIV), le taux de conception est aussi très bas (20-30 % par cycle avec 2-3 embryons transférés) et seulement 2/3 des patientes ayant un test de grossesse positif ont effectivement un enfant
Il est prouvé que les anomalies chromosomiques jouent un rôle majeur dans les échecs précoces et les fausses couches. Pouvoir détecter les embryons qui sont chromosomiquement ‘normaux’ permettra aux médecins de transférer uniquement les embryons qui ont le plus de chance de donner des grossesses viables. Ceci permettra d’augmenter le taux de réussite par embryon transféré dans le traitement par FIV.
L’analyse chromosomique totale n’a jusqu’à présent pas été possible car les technologies étaient limités à un petit nombre de chromosome par cellule. Dans la plupart des études, seul 5 des 24 type de chromosomes ont été testés.
Les auteurs de cette étude ont développé une technique, qui combine l’amplification du génome total et l’hybridation comparative du génome, permettant d’évaluer le nombre de copies de chaque chromosome dans la majorité des cellules d’un embryon pré-implanté. Leur étude est présentée aujourd’hui à San Diego à la Conférence annuelle de l’American Society for Reproductive Medicine.
Les auteurs ont utilisé leur technique pour examiner 12 embryons donnés par des patients ayant subi une FIV. Ces embryons sont cultivés 3 jours in vitro. A l’issue de cette période, les embryons contenaient 6 à 8 cellules. Au total 64 cellules individuelles ont été analysées.
Cette technique a mis en évidence un autre point important : le nombre d’embryons qui sont complètement ‘normaux’ est très faible. Seulement trois des embryons étudiés ont un nombre correct de chromosomes dans chacune de leur cellules. Neuf embryons contenaient au moins une cellule anormale et trois embryons qui ne contenaient aucune cellule normale.
Cette technique a mis en évidence un autre point important : le nombre d’embryons qui sont complètement ‘normaux’ est très faible. Seulement trois des embryons étudiés ont un nombre correct de chromosomes dans chacune de leur cellules. Neuf embryons contenaient au moins une cellule anormale et trois embryons qui ne contenaient aucune cellule normale.
Ces découvertes donnent du poids aux études qui soutenaient que la plupart des embryons humains contiennent une certaine proportion de cellules anormales. Toutefois, elles sont contraires aux prédictions de certains chercheurs soutenant que tous les embryons humains contiennent probablement une proportion de cellules anormales.
Avoir un petit nombre de cellules anormales ne signifie pas que l’embryon ne réussira pas à s’implanter ou qu’il y aura une fausse couche. Cependant, les résultats suggèrent que la probabilité qu’un tel embryon mène à une grossesse est plus faible qu’avec un embryon sans anomalies chromosomiques. Source : European Society for Human Reproduction and Embryology
Descripteur MESH : In vitro , Cellules , Chromosomes , Reproduction , Travail , Techniques de reproduction assistée , Techniques de reproduction , Grossesse , Génome , Hommes , Fécondité , Médecins , Patients , Probabilité , Fécondation in vitro , Rôle , Fécondation , Cycle menstruel , Animaux