La médecine apporte un nouveau regard sur le VTT…
La pratique assidue du VTT est associée à plusieurs anomalies testiculaires, révèle une étude qui paraitra le 21 octobre dans le Lancet. Les vibrations de la selle et les chocs répétés sont vraisemblablement à l'origine de ces microtrauma.
Des médecins de l'Hôpital Universitaire d'Innsbruck ont réalisé une étude échographique du scrotum de 45 pratiquants de VTT (26 ans en moyenne). Cyclistes réguliers, ils parcouraient plus de 5.000 km par an, avec une pratique minimum de 2 heures par jour. Les clichés échographiques et les anomalies détectées ont été comparés à ceux de sujets témoins.
Les résultats sont clairs : 96 % (43/45) des pratiquants de VTT présentaient des anomalies pathologiques alors qu'ils n'étaient que 16 % chez les sujets témoins.
Les anomalies les plus fréquentes étaient la présence de masses calcifiées bénignes, présentes généralement sous la forme d'une "masse flottante" ou liée au scrotum. Les médecins ont également noté la fréquence élevée de calcifications de l'épididyme et des testicules ainsi que la formation de spermatocèle et hydrocèle.
Selon les auteurs, la position et l'ergonomie des selles en sont les principaux responsables. Un meilleur système d'amortissement des chocs ainsi que le port de vétements rembourrés pourrraient réduire "les vibrations et les microtrauma de façon à ce que le VTT reste un sport relativement sain et sans danger", concluent les auteurs…
Source : Lancet 2000;356:1414
Descripteur MESH : Médecine , Médecine du sport , Médecins , Scrotum , Épididyme , Hydrocèle , Spermatocèle