La FDA considère la ciprofloxacine comme un antidote de l’anthrax
Si un jour des terroristes devaient répandre l’agent de la maladie du charbon (anthrax en anglais) aux Etats-Unis, scénario maintes fois évoqué depuis la Guerre du Golfe par les stratèges du pentagone, l’antibiotique ciprofloxacine pourrait servir de traitement de première ligne, ont indiqué des sources gouvernementales mercredi.
La Food and Drug Administration (FDA) considère en effet que la ciprofloxacine à raison de 500 milligrammes per os 2x/j pendant 60 jours et à condition d’être administrée dans les premières heures qui suivent l’exposition, peut protéger les personnes exposées à la redoutable bactérie.
L’accord de la FDA, basé sur des études conduites chez le singe faute de mener pour des raisons évidentes les expériences sur l’homme, fait de la ciprofloxacine, antibiotique largement prescrit, le premier antidote spécifiquement désigné pour lutter contre une action bioterroriste, signe que les autorités américaines prennent cette menace très au sérieux.
Le ministère américain de la santé, le Department of Health and Human Services, a consacré 278 millions de dollars cette année fiscale pour parer au bioterrorisme, une somme qui comprend notamment la constitution d’importants stocks de comprimés de cipfloxacine puisque destinés à servir pour traiter 5 millions d’individus.
On peut rappeler que les membres d’une secte japonaise projetaient de répandre l’agent du botulisme et de la maladie du charbon (anthrax) après avoir déversé un gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995, tuant 12 personnes et en rendant malades plusieurs milliers.
Source : FDA, AP.
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