Maladie de Creutzfeldt-Jakob : un huitième cas de nouveau variant
Ces dons ont conduit à la transfusion de concentrés de globules rouges et à la préparation de médicaments dérivés du sang, c’est pourquoi des mesures spécifiques de précaution sont prises :
Le dispositif de surveillance mis en place par l’Institut de Veille Sanitaire et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a identifié un cas supplémentaire de nvMCJ. Ce cas est le huitième observé en France depuis 1996.
Ce huitième cas a été donneur de sang à plusieurs reprises entre 1993 et 2003, et ce, contrairement aux 7 personnes précédemment atteintes pour lesquelles l’enquête auprès des familles et des établissements de transfusion sanguine avait établi qu’elles n’avaient pas donné leur sang.
Ces dons ont conduit à la transfusion de concentrés de globules rouges et à la préparation de médicaments dérivés du sang, c’est pourquoi des mesures spécifiques de précaution sont prises :
- Concernant le risque de transmission de la maladie par transfusion de concentrés de globules rouges, risque soulevé récemment pour 2 patients au Royaume-Uni, les dix personnes concernées seront informées par leur médecin de la nature du risque et des précautions à observer à l’occasion des soins qu’ils pourraient recevoir.
- Concernant les médicaments dérivés du sang, le risque de transmission n’est pas établi et, s’il existe, il est réduit par les différentes étapes du fractionnement. Cependant, le laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies (LFB), producteur des médicaments dérivés du sang, a identifié les lots dans la fabrication desquels le plasma de cette personne a été utilisé. Les lots encore disponibles et non distribués ont été bloqués et un rappel des produits présents dans les établissements de santé et les pharmacies d’officine est en cours de réalisation.
Le risque de transmission de l’agent responsable de cette maladie par les médicaments dérivés du sang a déjà été évalué par un groupe d’experts de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) en décembre 2000. Cette évaluation a été actualisée à plusieurs reprises, notamment en février 2004.
L’éventualité du risque au niveau individuel pour les personnes ayant reçu les différents types de médicaments dérivés du sang provenant des lots concernés, sera évaluée par un groupe d’experts réuni par l’AFSSAPS, en fonction de la nature du produit et des quantités susceptibles d’avoir été reçues.
Descripteur MESH : Sang , Risque , Santé , Maladie , Nature , Transfusion sanguine , Recherche , Personnes , Patients , Établissements de santé , France