Il existerait un risque théorique de transmission du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob par les instruments du chirurgien-dentiste
Il existe un « risque théorique » de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) lors d’un acte de chirurgie dentaire via des instruments contaminés, ont déclaré mardi des scientifiques britanniques du Comité de conseil sur l'encéphalopathie spongiforme (SEAC).
Ce risque s’explique, selon Peter Smith du Spongiform Encephalopathy Advisory Committee qui s’exprimait à la BBC, par le fait que la stérilisation des instruments de chirurgie utilisés par les dentistes peut ne pas être suffisante pour détruire l’agent infectieux non conventionnel responsable de la maladie. Ce faisant, il ne fait que réitérer de précédents conseils de prudence déjà émis par le Department of Health.
Il est à noter qu’on ne compte, à ce jour, aucun cas de contamination par des instruments chirurgicaux utilisés par des dentistes au Royaume-Uni.
Un porte-parole du Department of Health a indiqué que les dentistes ont déjà reçu des instructions très claires sur la nécessité de nettoyer et de stériliser leurs instruments chirurgicaux afin de minimiser tout risque d’infection croisée.
Le Dr Smith a plaidé pour que des recherches soient menées pour évaluer au mieux ce risque théorique et que des analyses poussées soient conduites sur les tissus de la cavité buccale des patients atteints du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Selon l’expert du SEAC, on compte aujourd’hui 77 cas, définitifs et probables, de MCJ en Grande-Bretagne. Parmi eux, 8 malades sont encore en vie.
Le SAEC avait annoncé le mois dernier que l’incidence de la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob augmentait actuellement de façon statiquement significative, de 20 % à 30 % par an.
Descripteur MESH : Maladie , Risque , Santé , Santé publique , Conseil , Dentistes , Instruments chirurgicaux , Parole , Patients , Stérilisation , Tissus , Vie