H7N9 : le point sur la situation épidémiologique
Le 16 avril dernier, le Chinese Center for Disease Control and Prevention (CDC Chine) a signalé 63 cas confirmés de H7N9 dont 14 décès dans six provinces chinoises différentes, et les experts disent que ce n'est qu'un début.
De nouveaux virus de la grippe apparaissent constamment dans les populations d'oiseaux d'Asie mais il est rare que la grippe aviaire provoque des maladies graves chez l'homme.
Le matériel génétique de H7N9 suggère un risque particulièrement élevé de transmission à l'homme. « Ce virus est une préoccupation majeure parce qu'il suffirait de quelques mutations minimes pour qu'il puisse franchir la barrière des espèces et se transmettre à la population humaine», explique Andrew Pekosz, un expert sur les virus respiratoires à l'Université Johns Hopkins, Baltimore.
Les autorités chinoises tentent d'identifier la source dans le but de réduire l'exposition à l'homme mais la tâche est d'autant plus difficile que le virus semble faiblement pathogène chez les oiseaux, ce qui signifie qu'il se propage silencieusement parmi eux sans causer de maladie perceptible ou décès pour indiquer sa présence.
Il est probablement trop tard pour contenir H7N9 si on se fie à la répartition géographique des cas humains qui couvre un tronçon de plus de 1 000 km de la Chine côtière, de Shanghai à Beijing. Plus de 1000 personnes ayant été en contact la maladie sont actuellement suivis par les autorités sanitaires et la transmission inter-humaine n'est pas encore démontrée à grande échelle. Cependant quelques cas limités de transmission ont été constatés au sein d'une même famille. Un patient aurait également contaminé son médecin. La vigilance est plus que jamais de rigueur.
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