Le maire de New York en première ligne sur le front de la guerre au virus West Nile
La municipalité de New York déclare la guerre au virus West Nile, le maire de Big Apple ayant ordonné la fermeture de Central Park dans la la nuit de lundi dernier, grand espace vert où des moustiques porteurs de l’agent viral pathogène, potentiellement mortel et qui déjà tué l’an dernier, ont été découverts.
La municipalité a indiqué à la presse que le commissaire municipal chargé de la santé avait jugé préférable de purement annuler une représentation artistique.
Cette décision annocée par le maire Rudolph Giuliani a désapointé les 30 à 40 milliers de personnes qui s’apprétaient à suivre un concert gratuit du New York Philharmonic.
Le maire a précisé que les services sanitaires ont repéré la présence de moustiques infectés dans trois lots : 2 provenant de Staten Island et 1 de Central Park.
Les autorités sanitaires de la mégapole ont répandu un insecticide au cours de lundi à mardi en vue de détruire environ 90 % des dangereux moustiques. L’opération a pris fin lundi au matin, autorisant de nouveau un accès libre au célèbre parc.
Par ailleurs, l’insectide sera répandu par mesure de précaution mercredi dans Manhattan entre la 23e et 110e rue. Un épendage aura également lieu dans Brooklyn and Queens.
Il a été décidé que l’insecticide utilisé l'année dernière sera remplacé par deux autres produits, des composés synthétiques, a indiqué Nel Cohen, commissaire à la santé de la mairie de New York.
C’est la première fois que l’on détecte dans la ville même de New York la présence de moustiques infectés par le West Nile virus cette année. Plus tôt cet été, ce virus avait été détecté dans des oiseaux et moustiques dans quartiers situés en périphérie de la ville.
Plus précisément, ce virus a tué durant la première semaine de juillet un geai bleu dans le Queens ainsi qu’un corbeau et un moineau à Staten Island. Enfin, depuis le début du mois de juillet, cinq cadavres d'oiseaux infectés par le virus West Nile ont été identifiés à New York. Au total, 29 oiseaux infectés par le virus West Nile ont été retrouvés morts dans cette ville cette année.
On se souvient que l’an dernier le virus West Nile avait causé la mort, par encéphalite ou œdème cérébral, de 7 personnes et infecté 62 autres dans la métropole new-yorkaise (lire nos dépêches du 3, 8 et 15 octobre 1999).
A ce jour, aucune personne n’a été trouvée formellement porteuse du West Nile Virus cette année, bien que ce pathogène ait été détecté dans au moins 5 ‘boroughs’ de la ville et une demi-douzaine de contés limitrophes.
Cela dit, les autorités reconnaissent leur perplexité devant le décès d’un homme de 71 ans, résidant en Caroline du Sud et présentant des symptômes compatibles avec ceux imputables à une infection par le West Nile virus. Il est cependant possible que ce patient soit décédé d’une infection par le virus de l’encéphalite de St Louis. Il est à noter qu’aucun cas d’encéphalite de St Louis n’a été rapporté en Caroline du Sud ces 35 dernières années.
“Nous continuons nos recherches”, déclarait lundi Megan Cuccia, porte-parole du bureau du New York Medical Examiner.
Des experts avaient averti en mars dernier la municipalité de New York de la possibilité de résurgence des cas humains d’infection par le virus West Nile après la détection de moustiques infectés chez des moustiques passant l'hiver à New York. En effet, des biologistes des CDC d’Atlanta avaient trouvé dans le Queens des larves de moustiques porteuses du dangereux virus.
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