Intérêt de l’analyse phylogénétique du gène E1 du virus de l’hépatite C dans les enquêtes post-transfusionnelles
Des hémobiologistes marseillais rapportent dans la revue Transfusion clinique et biologique des résultats qui montrent que l’apport d’une méthodologie moléculaire est extrêmement utile dans l’étude de la transmission du virus de l’hépatite C. En effet, associée à une enquête recherchant les différents donneurs associés à une contamination par le VHC, l’analyse phylogénétique du gène E1 du virus de l’hépatite C permet d’établir un lien de contamination entre un donneur et un receveur ou de l’exclure avec certitude.
Le Dr J-F. Cantaloube et ses collègues du laboratoire de biologie moléculaire de l’EFS Alpes-Méditerranée indiquent qu’ils réalisent systématiquement le génotypage et séquençage de tous les produits PCR positifs obtenus à partir d’échantillons de donneurs et de receveurs.
Des échantillons ont ainsi été obtenus à partir de 20 paires de donneurs de sang et de leurs receveurs respectifs. Les souches virales ont été génotypées par séquençage dans la région E1.
Les distances génétiques entre les différentes paires étudiées étaient inférieures à 0,05 mutations/nucléotide, « ce qui correspond à un taux de mutation de 0,6.10-3 à 2,1. 10-3 par site et par an », indiquent les auteurs.
Selon eux, « ces valeurs sont compatibles avec l’évolution d’une même souche virale présente chez le donneur et celle présente chez le receveur ».
Des arbres phylogénétiques comprenant les séquences de ces différentes paires, ainsi que d’autres séquences provenant de GenBank ont permis d’établir que ces différentes paires présentaient des origines phylogénétiques communes, concluent-ils.
Source : Transfusion clinique et biologique, 2000; 3, 335.
Descripteur MESH : Virus , Arbres , Biologie , Biologie moléculaire , Donneurs de sang , Mutation , Sang , Taux de mutation