Résultats d’un essai en double aveugle sur le traitement du déficit cognitif après dépression suite à un accident vasculaire cérébral
Publiée dans le mensuel Stroke sous la plume de psychiatres américains et japonais de l’University of Iowa College of Medicine (Iowa City) et du département de neuropsychiatrie de la Nippon Medical School de Tokyo, une étude indique que les patients atteints d'un AVC traités avec des antidépresseurs enregistrent une meilleure restauration que les autres de leurs capacités mentales. Selon le Dr Robert Robinson qui a dirigé ce travail, un traitement de la dépression couronné de succès peut constituer une des méthodes majeures pour promouvoir la récupération cognitive chez les victimes d’AVC.
Comme on le sait, les patients avec dépression après un AVC souffrent d’un déficit cognitif plus sévère que les patients non déprimés même après appariement pour la taille et la localisation des lésions.
"On a admis pendant des années que si un patient ne montrait aucune amélioration de ses capacités mentales après un AVC, les troubles provenaient de la lésion et que traiter la dépression n'aurait aucun effet, ce qui est faux bien sûr", indiquent les auteurs.
Les auteurs ont examiné, sur une période de 6 ou 12 semaines, la réponse des fonctions cognitives suite au traitement par nortriptyline ou placebo dans le cadre d’un essai en double aveugle.
33 patients avec dépression majeure et 14 avec dépression mineure ont participé à cette étude. Ils ont été examiné pour leur changement d’humeur à l’aide de la Hamilton Rating Scale for Depression (HAM-D). Le Mini-Mental State Examination (MMSE) a été utilisé pour évaluer les fonctions cognitives.
La réponse congnitive au traitement a été comparée entre les patients dont la dépression répondait ou non au traitement.
Les résultats montrent que les patients dont la dépression post-AVC a été vaincue (il s’agissait principalement de sujets sous traitement par nortriptyline) ont présenté une récupération significativement plus importante sur le plan congnitif que ceux dont la dépression était toujours présente (en majorité ceux recevant le placebo).
Selon les auteurs, si les études précédents n’avaient pas montré un effet positif du traitement antidépresseur, cela tient à ce que l’ampleur de l’effet était trop faible.
Source : Stroke. 2000;31:1482.
Descripteur MESH : Dépression , Accident vasculaire cérébral , Iowa , Patients , Antidépresseurs , Méthodes , Neuropsychiatrie , Restauration , Tokyo , Travail , Nortriptyline , Placebo