Une enquête rennaise sur la prise en charge conjointe obstétricale et endocrinienne du diabète gestationnel
Un dépistage systématique, couplé à une prise en charge obstétricale et endocrinienne, permet une prévention des complications fœtales et maternelles du diabète gestationnel ainsi que la mise en place d’une éducation hygiénodiététique préventive de la survenue d’un diabète non insulinodépendant dans le postpartum, indiquent des gynécologues et endocrinologues de l’hôpital Sud du CHU de Rennes dans une étude publiée dans le dernier numéro du Journal de gynécologie obstétrique et de biologie de la reproduction.
Selon eux, « la surveillance obstétricale pourrait être modulée selon certains facteurs de risque tels que la surcharge pondérale, un dépistage tardif ou un mauvais équilibre du diabète ».
L’étude menée par le Dr N. Carlotti a cherché à évaluer l’efficacité d’un programme de prise en charge conjointe des diabètes par les services d’obstétrique et d’endocrinologie de leur établissement et la possibilité de moduler la surveillance obstétricale selon l’existence de facteurs de risque.
Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 200 dossiers de diabète gestationnel diagnostiqués de janvier 1993 à décembre 1996.
Pour 13,5 % des femmes, l’accouchement a été effectué avec extraction instrumentale et une césarienne a été réalisée pour 20,5 % d’entre elles.
Une macrostomie était présente chez 19,9 % des enfants, un retard de croissance chez 5,3 % d’entre eux.
Les auteurs précisent que la morbidité néonatale a nécessité un transfert en unités de soins intensifs de pédiatrie pour seulement 2,9 % des enfants.
Surtout, ils notent que la fréquence des césariennes et de la macrostomie était corrélée au dépistage tardif ainsi qu’à la surcharge pondérale pour l’HTA.
A 3 mois du post-partum, 13 % d’intolérance au glucose et 2 % de DNID ont été diagnostiqués.
En conclusion, il apparaît donc qu’un dépistage systématique et une prise en charge multidisciplinaire nutritionnelle, éducative vis-à-vis du diabète et obstétricale permet une limitation des complications foetomaternelles.
Source : J Gynecol Obstert Biol Reprod, 2000 ; 29 : 403-8.
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