La pCRH, un indicateur du risque de dépression post-natale

Une concentration plus élevée de CRH placentaire (placental corticotropin-releasing hormone, pCRH) au cours de la grossesse semble être liée à une augmentation du risque de dépression post-natale. D’après les auteurs de cette étude, la confirmation de ces résultats pourrait aboutir à l’application d’un test de dépistage en routine.

Cette étude a été menée sur un groupe de 100 patientes chez lesquelles les taux de pCRH, cortisol et ACTH ont été mesurés à 15, 19, 25, 31 et 37 semaines d’âge gestationnel. L’objet était d’évaluer la relation entre le risque de dépression post-natale et l’évolution du taux de pCRH déjà mise en cause dans ce risque dépressif.Cette approche a mis en évidence que le taux de pCRH à 25 semaines de gestation était un élément prédictif fort du risque de dépression post-natale (P<0,001), y compris lorsque les symptômes dépressifs de la phase prénatale étaient pris comme variable d’ajustement. Par contre, ni le cortisol ni l’ACTH ne montraient une telle relation. L’effet observé pour la pCRH était caractérisé par une augmentation plus rapide de la concentration pCRH entre la 23° et 26° semaine.Ainsi, les auteurs estiment qu’à la valeur seuil de 56,86 pg/mL, cette mesure de pCRH offre une sensibilité de 75% et une spécificité de 74% pour la survenue d’une dépression post-natale.Source : Arch Gen Psychiatry. 2009;66(2):162-169.Caducée.net©Tous droits réservés. Enregistrement, reproduction et copie interdits.SR

Descripteur MESH : Dépression , Risque , Grossesse , Reproduction

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