La fondation Michael J. Fox alloue la donation de 2 millions de dollars reçue de Merck Serono au financement de programmes de recherche sur les déficits cognitifs de la maladie de Parkinson
GENÈVE, Suisse, October 14 /PRNewswire/ -- La fondation Michael J. Fox (MJFF) pour la recherche sur la maladie de Parkinson a alloué à cinq équipes de recherche la somme totale de 2 millions de dollars US afin d'accélérer le développement de traitements efficaces des troubles cognitifs et des troubles de l'humeur associés à la maladie Parkinson, aujourd'hui négligés sur le plan de la recherche. Ce financement est possible grâce au soutien financier de Merck Serono - une division de Merck KGaA, Darmstadt (Allemagne).
Ces fonds serviront à financer des projets de recherche précliniques et cliniques entrant dans le cadre du programme de la MJFF intitulé Déficits cognitifs et troubles de l'humeur dans la maladie de Parkinson. Selon les patients, ces symptômes, allant des troubles de l'exécution (capacités à formuler, organiser et exécuter des actions planifiées), à la démence, la dépression, l'apathie, l'anxiété et aux troubles du comportement - dont les problèmes du contrôle des pulsions - comptent parmi ceux qui rendent le plus difficile la vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
"Alors que cliniciens et patients disent tous combien les effets de la maladie de Parkinson sur les fonctions cognitives et sur l'humeur peuvent être invalidants, ces symptômes sont négligés sur le plan de la recherche et restent mal compris," a déclaré Katie Hood, Directrice Générale de la Fondation Michael J. Fox. "Nous nous réjouissons d'avoir trouvé en Merck Serono un partenaire qui partage notre vision pour faire évoluer la recherche dans ce domaine."
Elmar Schnee, Président de Merck Serono, a déclaré : "Merck Serono reconnaît l'importance du besoin en nouveaux traitements pour traiter les troubles cognitifs de la maladie de Parkinson. Nous sommes ravis d'être aux côtés de la Fondation Michael J. Fox pour identifier et soutenir les projets de recherche susceptibles d'accélérer le développement de traitements efficaces qui permettront à chaque patient de mener une vie meilleure et plus épanouissante."
Le développement de traitements pour les troubles cognitifs et les troubles de l'humeur de la maladie de Parkinson est impacté par l'absence de modèles précliniques reproduisant ces manifestations de la maladie, le manque de compréhension des mécanismes fondamentaux à l'origine de ces symptômes, la méconnaissance des caractéristiques cliniques de ces symptômes de la maladie de Parkinson et le besoin d'échelles cliniques pour améliorer le diagnostic et l'évaluation des traitements dans les essais cliniques. Les équipes recevant un financement conduiront des projets dans chacun de ces domaines dans le but d'améliorer la modélisation de ces symptômes et d'évaluer les interventions thérapeutiques.
Eugenia Gurevich, Docteur en sciences, de l'Université Vanderbilt (Etats-Unis) testera l'hypothèse selon laquelle une diminution simultanée des concentrations en dopamine et en acétylcholine, neurotransmetteur qui joue un rôle majeur dans le processus de formation de la mémoire, conduirait aux symptômes de la démence observée lors de la maladie de Parkinson. Pour tester cette hypothèse, son groupe administrera une toxine parkinsonienne à des modèles précliniques présentant de faibles concentrations d'acétylcholine, puis évaluera les performances cognitives de ces modèles par une batterie de tests des fonctions cognitives. Si des déficits cognitifs sont mis en évidence, ce projet pourrait permettre d'identifier un nouveau modèle préclinique permettant l'évaluation de stratégies thérapeutiques destinées à traiter les troubles cognitifs de la maladie de Parkinson.
John Growdon, Docteur en médecine, de l'Université de Harvard (Etats-Unis) partira des résultats préliminaires suggérant l'implication de la protéine bêta-amyloïde - plus connue pour son rôle dans la maladie d'Alzheimer - dans les troubles cognitifs survenants dans la maladie de Parkinson. Son équipe explorera en imagerie le cerveau de 40 patients atteints de la maladie de Parkinson, dont la moitié avec des troubles cognitifs, en utilisant le Pittsburgh-Composé B (PIB), un traceur développé par des chercheurs spécialisés dans la maladie d'Alzheimer pour visualiser l'accumulation cérébrale de protéine amyloïde. Les chercheurs suivront ensuite cette cohorte de patients pendant deux ans afin d'évaluer l'importance de l'évolution de leurs troubles cognitifs et de rechercher une corrélation entre celle-ci et les observations faites en imagerie pour chacun d'eux. Ces travaux pourraient aboutir à mettre en évidence que la protéine amyloïde est une cible thérapeutique d'intérêt ainsi qu'un biomarqueur potentiel du déficit cognitif associé à la maladie de Parkinson.
Ben Schmand, Docteur en sciences, de l'Academic Medical Center (Pays-Bas), a reçu un financement pour poursuivre une étude clinique observationnelle initiée il y a trois ans. Son étude a déjà permis de collecter de nombreuses informations sur le parkinsonisme, l'état neuropsychologique et la qualité de vie des patients. Le Dr. Schmand, qui a débuté cette étude chez 120 patients atteints de la maladie de Parkinson et 70 sujets contrôles, va maintenant la poursuivre avec une nouvelle cohorte comprenant 90 patients et 60 sujets contrôles, dans l'objectif d'identifier des facteurs prédictifs précoces du déclin cognitif. Comme les résultats préliminaires suggèrent que 20% des patients parkinsoniens inclus ont des troubles cognitifs précoces, non présents chez les sujets contrôles, l'élargissement de cette étude devrait aider à détecter d'autres modifications, ce qui permettra d'améliorer la compréhension de la phénoménologie sous-jacente des troubles cognitifs de la maladie de Parkinson.
Connie Marras, Docteur en médecine, Docteur en sciences, de l'université de Toronto (Canada), cherchera à valider le Montréal Cognitive Assessment (MoCA) - un test cognitif bien connu - pour le diagnostic des troubles cognitifs de la maladie de Parkinson. Les tests actuellement disponibles pour détecter les dysfonctionnements cognitifs ne sont pas suffisamment sensibles pour mettre en évidence les modifications spécifiques survenant au cours de la maladie de Parkinson, ne testent que certaines des fonctions cérébrales pouvant être affectées dans les formes de démence associées à la maladie de Parkinson, ou bien demandent trop de temps pour leur mise en oeuvre. Le MoCA, qui prend moins de 10 minutes à réaliser, pourrait offrir une fenêtre de détection plus large des modifications survenant au cours de la maladie de Parkinson. Le Dr Marras inclura 140 patients atteints de la maladie de Parkinson pour répondre au questionnaire, et elle suivra ces patients afin de déterminer la capacité du MoCA à détecter les troubles cognitifs de la maladie de Parkinson. La validation du MoCA représentera un outil de recherche très important pour améliorer le diagnostic des modifications cognitives survenant dans la maladie de Parkinson ainsi que pour l'évaluation de nouveaux traitements lors des futurs essais cliniques.
Celeste Napier, Docteur en sciences, de l'Université de Rush (Etats-Unis) s'efforcera d'élucider le lien entre jeu pathologique, troubles du contrôle des pulsions et traitement dopaminergique substitutif de la maladie de Parkinson. Alors que la dopamine joue un rôle dans le système moteur et dans le système de la récompense, le fait que certaines personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont un comportement de recherche de récompense, en particulier quand ils prennent des agonistes dopaminergiques, reste inexpliqué. Afin de développer un modèle préclinique valide pour caractériser le possible lien entre la substitution dopaminergique et les troubles du contrôle des pulsions, le Dr Napier utilisera des modèles précliniques de la maladie de Parkinson et de comportements d'addiction.
Les financements sont accordés pour une durée de un à trois ans. Comme toutes les donations de la MJFF, le versement de la totalité de la somme dépendra de la réalisation des objectifs définis initialement, et de l'accord des chercheurs pour mettre les résultats de leurs travaux au service de l'ensemble de la communauté des chercheurs dans le domaine de la maladie de Parkinson.
La fondation Michael J. Fox
Créée en 2000, la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson se consacre au développement d'un traitement de la maladie de Parkinson dans la prochaine décennie grâce à un programme dynamique de financement de projets de recherche. À ce jour, la Fondation a consacré plus de 128 millions de dollars US au financement de travaux de recherche.
A propos de Merck Serono
Merck Serono est la division spécialisée dans les médicaments de prescription innovants de Merck KGaA, un groupe pharmaceutique et chimique mondial. Merck Serono, dont le siège est basé à Genève (Suisse), recherche, développe, produit et commercialise des médicaments innovants visant à aider des patients dont les besoins médicaux sont insatisfaits. Merck Serono dispose d'une expertise à la fois pour les médicaments obtenus par synthèse chimique et pour ceux issus de la biotechnologie. En Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), les activités de Merck Serono sont menées sous la dénomination EMD Serono.
Merck Serono met à la disposition des patients des médicaments phares dans les domaines de l'oncologie (Erbitux(R)), de la sclérose en plaques (Rebif(R)), de l'infertilité (Gonal-f(R)), des troubles endocriniens et cardio-métaboliques (Glucophage(R), Concor(R), Euthyrox(R), Saizen(R), Serostim(R)), ainsi que du psoriasis (Raptiva(R)).
Avec un budget annuel de près de 1 milliard d'euros en Recherche & Développement, Merck Serono a pour objectif de poursuivre la croissance de ses activités dans des domaines thérapeutiques spécialisés, dont les maladies neurodégénératives, l'oncologie, la fertilité et l'endocrinologie, ainsi que dans de nouveaux domaines thérapeutiques tels que les maladies auto-immunes et inflammatoires.
A propos de Merck
Merck est un groupe pharmaceutique et chimique mondial, dont les ventes se sont élevées 7,1 milliards d'euros en 2007. Fort d'une histoire qui a commencé en 1668, Merck construit son avenir grâce à ses 31946 employés répartis dans 60 pays. L'une des clés de sa réussite tient au sens de l'innovation de ses employés. Les activités de Merck sont chapeautées par la société Merck KGaA, dont le capital est détenu à hauteur d'environ 70% par la famille Merck et à hauteur d'environ 30% par des actionnaires extérieurs. L'ancienne filiale américaine Merck & Co. est totalement autonome depuis 1917, et n'a depuis plus aucun lien avec le groupe Merck.
Plus d'informations sur http://www.merckserono.net et http://www.merck.de
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