Prévention des nausées et vomissements après chimiothérapie anticancéreuse : comparaison entre dexaméthasone seule ou associée à l'ondansétron
Réalisée par le groupe italien de recherche sur les antiémétiques coordonné par le Dr Fausto Roila de la division d’oncologie médicale de Perugia et publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Médecine, une étude multicentrique sur la prévention des nausées et vomissements tardifs chez des patients recevant une chimiothérapie anticancéreuse modérément émétisante montre que le meilleur moyen d’éviter ces complication iatrogènes est de les contrôler au cours des 24 heures suivant le début du traitement par les médicaments anticancéreux.
Ces auteurs montrent que la dexaméthasone seule permet une protection adéquate contre les vomissements tardifs chez les patients à faible risque qui ne présentent pas de vomissements aigus.
Ils ont inclus dans leur étude randomisée et double aveugle des patients qui devaient pour la première recevoir une chimiothérapie.
Tous les patients recevaient de l’ondansétron associé à la dexaméthasone en prophylaxie des vomissements aigus qui peuvent survenir au cours des 24 heures suivant le début de la chimiothérapie. Ils ont alors été divisés en 2 groupes : les patients ne présentant pas de vomissements ou de nausées modérés à sévères et ceux présentant un risque élevé de vomissements ou de nausées.
Les patients à faible risque ont alors été randomisés vers l’un des protocoles suivants administrés du 2e au 5e jour après le début de la chimiothérapie : placebo per os, 4 mg de dexaméthasone per os 2 fois par jour, ou 8 mg de d’ondansétron avec 4 mg de dexaméthasone per os 2 fois par jour.
Les patients à risque élevé de nausées ou de vomissements ont été randomisés pour recevoir la dexaméthasone seule per os ou associée à l’ondansétron aux mêmes doses que celles utilisées dans l’autre groupe.
Les résultats montrent que les pourcentages de patients protégés par la dexaméthasone associée à l’ondansétron ou par la dexaméthasone seule ont été significativement plus importants que le pourcentage de patients protégés par le placebo.
Dans le groupe de patients au haut risque, les auteurs n’ont pas noté de différence significative en termes de protection complète entre les patients traités par ondansétron et dexaméthasone et ceux recevant de la dexaméthasone seule.
Source : communiqué du Policlinico Hospital de Perugia, Italia. NEJM, 2000 ; 342 : 1554-9.
Descripteur MESH : Dexaméthasone , Patients , Antiémétiques , Étude multicentrique , Recherche , Risque , Placebo , Ondansétron