Utilisation de fortes doses initiales d’hormone de croissance chez les enfants de petite taille secondaire à un déficit de sécrétion
Des résultats communiqués lors d’une récente séance à l’Académie Nationale de Médecine conduisent à proposer une modification profonde des modalités thérapeutiques actuellement utilisées quant à l’utilisation initiale de fortes doses d’hormone de croissance.
Le Pr Jean-Louis Chaussin et ses collaborateurs de l’hôpital Saint-Vincent de Paul (Paris) ont traité 3 groupes d’enfants de petite taille par déficit en hormone de croissance pendant 4 ans par hormone de croissance biosynthétique selon 3 modalités : à 0,7 unités/kg/semaine, 1,4 unité/kg/semaine et 2,1 unités/kg/semaine pendant 2 ans, puis 0,7 unité/kg/semaine les 2 années suivantes.
Le rattrapage statural à 4 ans a été respectivement de 1,5 +/- 0,7 DS dans le groupe 2,1 puis 0,7 ; le gain ayant été obtenu au cours des 2 premières années du traitement.
La taille des enfants traités était normalisée dans tous les cas dans les derniers groupes.
« Alors que le traitement standard selon les doses de l’ALMM n’entraîne qu’un rattrapage partiel de la taille, l’utilisation initiale de doses plus élevées d’hormone de croissance, quelle que soit la modalité adoptée, conduit à une normalisation complète de la taille des enfants », conclut le Pr Jean-Louis Chaussin.
Source : Académie nationale de médecine.
Descripteur MESH : Croissance , Médecine , Hormone de croissance , Paris