Augmentation du risque d’infarctus du myocarde (IDM) en cas de déficit en vitamine D
Une étude publiée dans la dernière livraison des Archives of Internal Medicine indique qu’un déficit en 25-hydroxyvitamine D est associée à un risque d’IDM plus élevé chez les hommes. Le risque serait doublé dans le cas des sujets déficients en vitamine D comparé à ceux dont la concentration est jugée normale, expliquent les auteurs.
Ces résultats confirment que les apports recommandés en 25-hydroxyvitamine D devraient être revus à la hausse pour aboutir éventuellement à des effets positifs, expliquent les auteurs. « La déficience en vitamine D est associée à un nombre croissant de pathologie et à la mortalité totale », écrivent Giovannucci et collaborateurs dans cet article. « Ces résultats soutiennent encore plus la notion d’un rôle important de la vitamine D dans l’infarctus du myocarde ».
L’étude a été menée sur la base des dossiers médicaux et des dosages sériques en 25-hydroxyvitamine D chez 454 hommes âgés de 40 à 75 ans qui avaient un antécédent d’IDM non fatal ou de maladie cardiovasculaire ayant conduit au décès. Les données ont été comparées à celles de 900 sujets contrôles sans antécédent cardiovasculaire.
Le risque relatif d’IDM a été étudié en cas de déficience en 25-hydroxyvitamine D (< 15 ng/mL) ou de concentration normale, c'est-à-dire supérieure à 30 ng/mL. Le risque relatif d’IDM était de 2,42 (1,53-3,84) dans le cas d’une déficience, écrivent les auteurs. La prise en compte et l’ajustement pour plus de dix facteurs confondants aboutissait à la même conclusion : le risque relatif était alors de 2,09 (1,24-3,54).
Source : Arch Intern Med. 2008;168(11):1174-1180.
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