Particularités des spondylarthrites ankylosantes libanaises selon la présence ou l’absence de l’antigène HLA-B27

Au Liban, la présence chez les patients souffrant de spondylarthrite ankylosante de l’antigène HLA-B27 est associée à un début précoce de la maladie, à une fréquence augmentée de coxites et à un syndrome inflammatoire plus marqué, rapportent des rhumatologues de l’Hôtel-Dieu de France et de l’université libanaise de Beyrouth.

Les auteurs de cette étude rétrospective se sont intéressés à dégager les particularités cliniques, radiologiques et biologiques des spondylarthrites libanaises en fonction de la présence ou de l’absence de l’allèle HLA-B27.

Au Liban, l’association HLA-B27 est spondylarthropathies est faible, le B27 n’étant retrouvé que dans 25 % environ des spondylarthrites ankylosantes. Pourtant, notent les auteurs, la prévalence et l’expression clinique de ces maladies restent comparables à celles retrouvées dans un pays européen comme la France.

Les données ont été recueillies exclusivement à partir des dossiers de malades vus en consultation externe de rhumatologie par 5 rhumatologues de Beyrouth, entre le 1er juin 1994 et le 1er juin 1998.

40 patients HLA-B27 positifs ont été comparés à 58 patients HLA-B27 négatifs. Les auteurs soulignent que tous les patients répondaient aux critères d’Amor ou à ceux de l’ESSG et que 51,7 % répondaient aux critères de New York modifiés pour le diagnostic de spondylarthrite ankylosante.

Le Dr Hassane Awada et ses collègues indiquent que la comparaison a porté sur les données démographiques, les signes cliniques et radiologiques ainsi que sur la gravité de l’atteinte.

Les résultats, publiés dans la Revue du Rhumatisme, montrent qu’un âge de début avant 16 ans, une coxite clinique et une vitesse de sédimentation moyenne élevée sont significativement associés au groupe ayant l’allèle B27.

Les 2 groupes étaient comparables pour le sexe, la présence d’une sacro-iliite, la présence d’une colonne bambou de syndesmophytes, d’arthrites périphériques, d’entésopathies, de manifestations extra-articulaires, ainsi que pour la réponse aux AINS et le recours à d’autres traitements.

Source : Revue du Rhumatisme, 2000 ; 67 : 203-7.