Détection de la protéine 14-3-3 dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob après traitement par hormone de croissance
La détection de la protéine 14-3-3 dans le liquide céphalo-rachidien est plus tardive dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob iatrogène, en l’occurrence consécutive à un traitement par hormone de croissance, que dans la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique, indiquent des chercheurs parisiens dans la Revue Neurologique. Selon eux, la détection de cette protéine, contemporaine de la survenue de la démence, reflèterait une atteinte cérébrale diffuse.
Le Dr J-P Brendel du Centre national de référence de la maladie de Creutzfeldt-Jakob iatrogène (hôpital Pitié-Salpétrière) et ses collègues de l’hôpital Lariboisière ont étudié la cinétique de la détection de la protéine 14-3-3. Ils ont tenté de la corréler à l’évolution clinique.
La détection a été réalisée par Western-blot (anti-14-3-3) dans le LCR de 19 patients atteints de la maladie de Creutzfeldt-Jakob iatrogène.
Les résultats montrent que la protéine 14-3-3 n’était pas détectable lorsque le premier LCR était prélevé dans les 3 mois après le début des troubles. Elle l’était chez les 9 patients prélevés après 6 mois d’évolution. Seuls ces derniers patients étaient déments.
Un second prélèvement a été réalisé chez 7 patients initialement négatifs. La détection est revenue positive chez 4 patients devenus déments. Elle est restée négative chez 4 patients devenus déments et est restée négative chez les autres. Au total, la détection de la protéine 14-3-3 était positive dans 13 cas sur 19.
Les auteurs concluent qu’une détection négative de la protéine 14-3-3 dans les 6 premiers mois implique de répéter le prélèvement en cas de suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob iatrogène.
Source : Revue Neurologique, 2000; 1S41.
Descripteur MESH : Maladie , Croissance , Démence , Hormone de croissance , Patients , Cinétique