De l’importance pronostique de l’étiologie sous-jacente de l’insuffisance cardiaque chez les patients présentant une cardiomyopathie

L’étiologie sous-jacente de l’insuffisance cardiaque a une valeur pronostique chez les patients présentant une cardiomyopathie inexpliquée, conclut dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine une étude réalisée par des cardiologues du Johns Hopkins Hospital de Baltimore.

Des études précédentes sur le pronostic des individus ayant une insuffisance cardiaque secondaire à une cardiomyopathie avaient classés les fonctions en fonction de l’origine ischémique ou non de la maladie. Cependant, la valeur pronostique de l’identification plus spécifique des causes sous-jacentes de la cardiomyopathie restait indéterminée.

Le Dr Michael Fleker et ses collègues ont évalué l’évolution de 1230 patients présentant une cardiomyopathie.

Les patients ont été groupés dans les catégories suivantes en fonction de l’étiologie sous-jacente : cardiomyopathie idiopathique, du péripartum, secondaire à une myocardite, ischémique, pathologie myocardique infiltrante, maladie du tissu conjonctif, hypertension, infection à VIH, toxicomanie, traitement par la doxorubicine, autres causes.

Des analyses des risques proportionnels de Cox ont été utilisés par les auteurs pour évaluer l’association entre l’étiologie sous-jacente de la cardiomyopathie et la survie.

Les résultats montrent qu’au cours du suivi de 4,4 ans, 417 patients sont décédés et 57 ont subi une transplantation cardiaque.

De plus, comparés aux patients ayant une cardiomyopathie idiopathique, les patients ayant une cardiomyopathie du péripartum avaient une meilleure survie. La survie était moins bonne chez les patients avec cardiomyopathie associée à une pathologie infiltrante du myocarde.

De même, le pronostic est péjoratif chez les patients ayant une cardiomyopathie secondaire à une infection à VIH ou à un traitement par la doxorubicine.

Source : NEJM, 2000 ; 342 : 1077-84.