Oui à l’amidon…tant que les gènes suivent !
Les populations qui consomment de grandes quantités d’amidon sont aussi celles qui présentent un nombre plus élevé de copies du gène codant l’amylase, enzyme responsable de l’hydrolyse de l’amidon. Cette découverte publiée aujourd’hui par la revue Nature Genetics est un des premiers exemples de sélection positive du nombre de copies d’un gène dans les populations humaines.
Le régime alimentaire peut-il être un moteur pour l’évolution du nombre de copies d’un gène ? La réponse est oui d’après les données nouvellement publiées par Perry et collaborateurs. Ces scientifiques rappellent tout d’abord que les apports alimentaires en amidon peuvent être très variables selon le mode de vie des populations. L’hypothèse a alors été émise que ces différences pouvaient exercer un pression de sélection sur le nombre de copies de gènes impliqués dans le métabolisme de l’amidon, en particulier celui de l’amylase.
Les chercheurs ont tout d’abord montré que la quantité d’amylase salivaire était corrélée au nombre de copies du gène AMY1 codant l’amylase. Le nombre de copies d’AMY1 a été étudié dans deux populations asiatiques dont les régimes alimentaires différaient : il est apparu qu’elles étaient plus nombreuses dans les populations où le régime alimentaire était riche en amidon.
« Cet exemple de sélection positive sur le nombre variable de copies d’un gène est à notre connaissance un des premiers découverts dans le génome humain », écrivent les auteurs.
Source : Nature Genetics, published online 9 September 2007; doi:10.1038/ng2123
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Descripteur MESH : Gènes , Nature , Amidon , Régime alimentaire , Connaissance , Génome , Génome humain , Métabolisme , Pression , Reproduction , Vie