Le virus Epstein-Barr associé à la sclérose en plaques ?
Les jeunes adultes qui présentent un titre élevé en anticorps dirigés contre le virus Epstein-Barr auraient plus de risques de développer une sclérose en plaques (SEP) 15 à 20 ans plus tard, selon une étude qui sera publiée en juin dans la revue Archives of Neurology.
Ce travail est présenté par une équipe menée par le Dr Gerald N. DeLorenze (Kaiser Permanente Division of Research, Oakland). L’objet était de mesurer les anticorps anti-Epstein-Barr présents dans des prélèvements de sang réalisés des années avant que la SEP ne soit diagnostiquée. Les résultats ont été comparés à ceux de participants contrôles qui n’avaient pas développé de SEP.
Les auteurs expliquent dans leur article que les 36 femmes et les six hommes qui ont développé une SEP ont présenté en moyenne les premiers symptômes à 45 ans et 15 ans après la prise de sang initiale. La concentration en anticorps anti-virus Epstein-Barr était significativement plus élevée chez les personnes qui avaient développé une SEP, soulignent les chercheurs. Ceux dont le titre en anticorps était quatre fois plus élevé étaient deux fois plus exposés au risque de SEP.
Les mécanismes de cette association entre virus Epstein-Barr et SEP restent encore à éclaircir et à confirmer mais le virus pourrait avoir un rôle prédisposant aux réactions autoimmunes. Les auteurs rappellent à ce sujet la possibilité d’un lien entre ce virus et le lupus érythémateux disséminé comme suggéré par d’autres chercheurs.
Source : Arch Neurol. 2006; 63: (doi: 10.1001/archneur.63.6.noc50328)
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