Hépatotoxicité induite par l’association isoniazide-rifampicine : intérêt de la détermination du génotype lent NAT2*
Au terme d’une étude rétrospective japonaise visant à étudier les relations entre le génotype N-acétyl transférase 2 (NAT-2) et l’incidence de l’hépatotoxicité induite par INH + RMP (isoniazide et rifampicine), des chercheurs du département de l’évaluation clinique et thérapeutique et de l’école des sciences pharmaceutiques de l’Université d’Osaka rapportent dans la revue ‘International Journal of Tuberculosis and Lung Diseases’ qu’un génotypage de NAT2 préalable au traitement pourrait être utile pour dépister les patients à risque élevé d’hépatotoxicité induite par INH + RMP. Menée par le groupe de Junichi Azuma auprès de patients japonais hospitalisés pour une tuberculose pulmonaire avec une fonction hépatique normale et recevant de l’isoniazide et de la rifampicine, cette étude montre en effet que le génotype lent NAT2* influence de manière significative le développement d’une hépatotoxicité induite par INH + RMP.
Après génotypage NAT2, 77 patients ont été classés en 3 groupes selon leur génotype NAT2 : le type rapide (un homozygote de NAT2*4), le type intermédiaire (un hétérozygote de NAT2*4 et d’allèles mutants). Les auteurs ont suivi les profils biochimiques des tests fonctionnels hépatiques pendant 3 mois afin d’apprécier le développement d’une élévation des aminotransférases sériques.
Sur l’ensemble, 18,2 % ont développé une réaction secondaire hépatique au cours du premier mois du traitement INH + RMP.
Les auteurs ont observé une association significative entre l’apparition d’une hépatoxicité et le génotype NAT2* : par comparaison avec le génotype rapide, le RR a été de 4,0 et de 28,0 pour le type lent.
L’incidence de l’hépatotoxicité et de l’évaluation des aminotransférases sériques a été significativement plus élevée, particulièrement dans le type lent par comparaison aux deux autres types.
Source : Int J Tubercul Lung Dis, 4; 256-61.
Descripteur MESH : Génotype , Rifampicine , Isoniazide , Patients , Risque , Thérapeutique , Tuberculose , Tuberculose pulmonaire , Association , Hétérozygote , Homozygote