Les sepsis pourraient être sous-estimés chez les nouveau-nés
Dans le dernier numéro du Lancet, des auteurs anglais expliquent que l’incidence des infections à streptocoques du groupe B chez les nouveau-nés est vraisemblablement sous-estimée. La méthode de référence pour la détection de ces infections serait en cause avec des cas de faux négatifs.
Alison Bedford-Russel et des collaborateurs du St Georges Hospital (Londres) ont évalué l’incidence des sepsis sur un an auprès de 400 nouveau-nés de moins de trois jours qui étaient candidats à un dépistage. Les infections recherchées sont désignées sous le terme de EOGBS pour « early-onset group B streptococcal infection ». Ces infections sont normalement diagnostiquées par des hémocultures et des cultures sur le liquide céphalorachidien.
Les auteurs ont diagnostiqué les infections comme « définitives » si ‘l’enfant avait moins de trois jours, présentait une culture positive pour un streptocoque B et montrait des symptômes de pneumonie, sepsis ou méningite. Les infections étaient qualifiées de probables si les éléments suivants étaient réunis : prélèvement de l’oreille interne positif pour streptocoque B et pneumonie, méningite ou sepsis en absence d’autre explication.
Les données collectées par les auteurs se traduisent par un taux combiné d’EOGBS probables et définitifs de 3,6 pour 1000 naissances. Cette estimation est supérieure aux chiffres donnés par les sepsis confirmés par hémoculture ou culture du LCR. Diverses mesures sont proposées par les auteurs afin de mieux suivre et réduire ces infections.
Source : Lancet 2003: 361: 1953–54
Descripteur MESH : Faux négatifs , Infections à streptocoques , Méningite , Éléments , Infection , Londres