Pas de preuve d’un retard neurologique lié au mercure dans le poisson
L’exposition prénatale au mercure retrouvé dans le poisson n’est pas associée à des troubles du développement neurologique chez les jeunes enfants, estiment les auteurs d’une étude publiée dans le Lancet du 16 mai.
Cette étude a été conduite aux Seychelles par une équipe américaine de l’université de Rochester. Le choix des Seychelles s’explique par un régime alimentaire où le poisson occupe une place primordiale. Au total, 779 mères et leur enfant ont participé à l’enquête.
En moyenne, le poisson était retrouvé à 12 repas par semaine comparé à un repas par semaine aux Etats Unis. D’après les informations fournies dans l’article, les concentrations de méthyl mercure (MeHg) dans les poissons consommés aux Seychelles sont les mêmes que celles retrouvées dans des d’autres régions.
Divers aspects du développement neurologique et des aptitudes des enfants ont été testés lorsqu’ils avaient neuf ans. Sur les 21 tests réalisés, seulement deux étaient liés avec l’exposition prénatale au méthyl mercure. Les auteurs estiment que les résultats de ces deux tests sont vraisemblablement le fruit du hasard et concluent qu’il n’y pas de preuve d’un risque neurologique particulier lié à l’exposition prénatale au méthyl mercure contenu dans le poisson seulement.
Source : Lancet 2003; 361: 1686–92
Descripteur MESH : Mercure , Pédiatrie , Troubles du développement , Seychelles , Repas , Enfant , Fruit , Mères , Poissons , Régime alimentaire , Risque