Les risques de cataracte sont étroitement liés à l'exposition à la lumière
Une étude de l'INSERM indique que les personnes vivant dans les zones les plus ensoleillées ont un risque de cataracte multiplié par 3. Ces travaux, publiés dans Archives of Ophtalmology, indiquent également que le risque est lié à une exposition cumulative.
La cataracte est la première cause de cécité dans le monde. Le traitement le plus efficace reste l'opération qui consiste à remplacer le cristallin du malade par un cristallin synthétique. En France, cette opération est la première cause d'hospitalisation chez les personnes de plus de 65 ans. En effet, la fréquence de cette affection augmente avec le vieillissement de la population. Selon la zone du cristallin opacifiée, on distingue 3 types de cataracte : corticale, nucléaire et sous-capsulaire postérieure.
En raison de l'importance de cette affection dans les pays industrialisés, l'équipe de Laure Papoz (Unité Inserm 500) a étudié, pour la première fois en France, les facteurs de risques associés à la cataracte et à la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Les participants volontaires à cette étude ont été recrutés dans le cadre de l'enquête POLA (pathologies oculaires liées à l'âge). La cohorte était constituée de 2584 personnes de plus de 60 ans résidant à Sète. Les chercheurs ont évalué l'exposition solaire ambiante moyenne selon les lieux d'habitation et la durée de résidence.
Les résultats montrent qu'un fort rayonnement solaire moyen est associé à une multiplication du risque de cataracte par un facteur 2,5 pour les cataractes de type cortical et par un facteur 4 pour les cataractes mixtes. Selon le communiqué de presse de l'Inserm, "ces risques de cataracte apparaissent liés à une exposition cumulative, y compris durant l'enfance". De plus, il semble que le port de lunette de soleil diminue de 40 % le risque d'apparition de certaines cataractes.
Les auteurs ont également mis en évidence que les soudeurs présentaient un risque de cataracte mixte multiplié par 3 alors que les masques professionnels utilisés devraient les protéger efficacement des rayonnements artificiels. Ce résultat semble indiquer que l'utilisation de ces protections est insuffisante ou inadéquate.
Source : communiqué de presse de l'Inserm. Cette étude a fait l'objet d'une parution dans Archives of Ophtalmology, 2000, 118 : 385-392.
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