L’arsenic perturbe le système de réparation de l’ADN
L’exposition à l’arsenic dans l’eau de boisson est associée à une augmentation des risques de cancer. Les mécanismes biologiques impliqués sont encore mal connus mais il semble que l’arsenic perturbe le système de réparation de l’ADN et favorise ainsi l’apparition des cancers.
Ceci est la conclusion d’une étude publiée dans l’International Journal of Cancer d’avril. Les auteurs de ces travaux ont démontré l’existence d’une diminution de l’expression de gènes impliqués dans la réparation de l’ADN dans les cellules de personnes exposées à l’arsenic.
« Nous étions principalement intéressés par la découverte des mécanismes qui expliquent comment l’arsenic provoque le cancer », explique Angeline Andrew (Darmouth Medical School), principal auteur de cette étude. « Cela confirme l’hypothèse selon laquelle l’arsenic agirait comme un co-carcinogène, ne causant pas directement un cancer mais permettant à d’autres substances telles que la fumée de cigarettes ou les UV de causer des mutations dans l’ADN d’une manière plus efficace ».
L’étude conduite par Andrew a été menée auprès d’américains. L’exposition à l’arsenic était évaluée à partir de l’arsenic retrouvé dans les ongles. Les auteurs ont trouvé une association assez nette entre l’exposition à l’arsenic et le niveau d’expression de certains gènes impliqués dans la réparation de l’ADN (système ‘nucleotide excision repair’, NER).
L’exposition à l’arsenic fait aujourd’hui l’objet d’une attention croissante en raison des millions de personnes concernées dans le monde. C’est notamment le cas au Bangladesh ou de très nombreux puits sont contaminés et où les taux de cancers notamment cutanés sont anormalement élevés.
Source : Dartmouth Medical School
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