Lutter contre l’anxiété avec les cannabinoïdes endogènes
Les cannabinoïdes endogènes peuvent moduler le contrôle des émotions. Une équipe de chercheurs vient de montrer que l’inhibition de l’enzyme responsable de la destruction d’un de ces endocannabinoïdes permet de réduire les signes d’anxiété chez des rats. Cette stratégie permettrait d’éviter les effets indésirables des cannabinoïdes exogènes tout en conservant une action marquée contre l’anxiété.
Ce résultat vient d’être publié dans la revue Nature Genetics. Les auteurs de cette découverte expliquent que le THC, principe actif du cannabis, se fixe sur les récepteurs aux cannabinoïdes CB1. Cependant, les effets du THC sont multiples et limitent son emploi dans un contexte thérapeutique.
Une solution serait d’intervenir sur les cannabinoïdes endogènes qui peuvent activer les récepteurs mais ces substances sont rapidement dégradées, ce qui limite leur action dans le temps.
Un de ces cannabinoïdes endogènes est l’anandamine. Daniele Piomelli (Department of Pharmacology, University of California, Irvine) et ses collaborateurs ont montré que l’anandamine participait au contrôle des émotions et qu’elle pouvait ouvrir la voir à de nouveau traitement de l’anxiété.
Ils ont en effet démontré que l’inhibition de l’enzyme responsable de l’hydrolyse de l’anandamine modifiait le comportement des rats traités avec notamment une réduction des comportements associés à l’état anxieux. Par ailleurs, les animaux n’ont pas présenté les effets indésirables habituellement associés à une intoxication cannabique.
Source : Nature Medicine Published online 2 December 2002; doi:10.1038/nm803
Descripteur MESH : Cannabinoïdes , Émotions , Endocannabinoïdes , Animaux , Cannabis , Comportement , Emploi , Intoxication , Temps , Thérapeutique