Vers une détection précoce du risque de maladie d’Alzheimer
Une modification des concentrations en protéines tau et peptide beta-amyloïde 42 peut être détectée chez les patients qui ont un léger trouble cognitif qui progresse vers la maladie d’Alzheimer, selon une étude parue dans le numéro de novembre des Archives of Neurology.
Une équipe menée par le Dr Riemenschneider (Technische Universitat Munchen, Munich) a étudié la concentration en protéines tau et peptide beta-amyloïde 42 dans le liquide céphalorachidien (LCR) de patients avec un léger trouble cognitif. L’objet était de définir sa signification dans le pronostic d’une évolution vers la maladie d’Alzheimer.
Ces protéines ont été dosées à 18 mois d’intervalle dans le LCR de 28 patients avec un léger trouble cognitif. Sur les 28 patients, 12 ont développé une démence (10 un Alzheimer probable) et 16 présentaient toujours un trouble cognitif (progressif, aggravé ou stable) 18 mois plus tard.
Les dosages ont montré qu’un niveau élevé de protéines tau était associé à une détérioration des fonctions cognitives, dont l’apparition d’un Alzheimer probable. Par ailleurs, les concentrations en peptide beta-amyloïde 42 étaient plus faibles dans le LCR des patients qui avaient progressé vers un Alzheimer ou une altération cognitive en progression.
Les auteurs estiment que ces résultats montrent que le profil des marqueurs biochimiques de la maladie d’Alzheimer (tau élevé et peptide beta-amyloïde faible) est déjà présent à un stade de pré-démence. Pour cette raison, ces marqueurs pourraient être utilisés pour détecter le risque d’évolution vers la maladie d’Alzheimer chez les patients qui montrent des signes de détérioration des fonctions cognitives.
Source : Arch Neurol 2002;59:1729-1734
Descripteur MESH : Maladie , Risque , Patients , Amyloïde , Protéines , Protéines tau , Maladie d'Alzheimer , Démence , Pronostic