THS et vitamines antioxydantes : pas d’effet sur l’évolution de la maladie coronarienne ?
Certains traitements hormonaux substitutifs de la ménopause (THS) n’apportent pas de bénéfice cardiovasculaires aux femmes ménopausées et coronariennes. Selon les conclusions d’une nouvelle étude, il en est de même pour la prise de vitamines antioxydantes.
Cette étude porte sur les données de l’essai WAVE (Women's Angiographic Vitamin and Estrogen) : 423 femmes ménopausées avec une sténose coronaire de 15 à 75 % sont entrées dans l’essai qui a duré cinq ans.
Les patientes ont reçu des estrogènes équins conjugués (0,625 mg/jour) et éventuellement 2,5 mg/jour de medroxyprogesterone, ou un placebo. Les vitamines consistaient en 400 UI de vitamine E deux fois par jour plus 500 mg de vitamine C deux fois par jour, ou un placebo.
La progression de la sténose coronaire était plus forte dans le groupe THS (0,047 mm/an) et dans le groupe vitamine (0,044 mm/an) comparés aux groupes placebo correspondants (0,024 mm/an et 0,028 mm/an). Par ailleurs, le risque de décès, d’infarctus du myocarde et d’AVC semblait être plus élevé : 26 cas sous THS vs 15 sous placebo et 26 cas sous vitamines vs 18 sous placebo.
Selon l’article de David Waters (San Francisco General Hospital) et ses confrères : « Les résultats de cet essai s’ajoutent aux preuves croissantes que ni le THS ni les compléments de vitamines antioxydantes n’améliorent l’évolution clinique de la maladie coronarienne chez les femmes ménopausées ». Par ailleurs, ils estiment que les données de l’essai confortent l’hypothèse d’une augmentation du risque cardiovasculaire durant la première ou deuxième année de traitement.
Source : JAMA 2002;288:2432-2440
Descripteur MESH : Vitamines , Maladie , Maladie coronarienne , Femmes , Ménopause , Placebo , Risque , Myocarde , San Francisco , Vitamine E