Les personnes âgées évitent de penser à leur fin de vie si elle est incertaine
C’est, résumée, la conclusion d’une étude américaine publiée demain dans la revue British Medical Journal. Interrogeant un panel de personnes âgées, malades chroniques à domicile, des chercheurs de la Johns Hopkins University à Baltimore (EU) se sont aperçus qu’en règle générale, ces personnes s’en remettaient plutôt à la ‘providence divine’ quant à leur devenir plutôt que de planifier une fin de vie médicalisée et contrôlée, surtout si leur maladie ne laisse pas envisager une mort certaine.
Cette étude qualitative, qui regroupait initialement 31 personnes, a finalement portée sur 20 participants entrant dans les critères d’inclusion fixés par les auteurs.
Les sujets étaient âgés de plus de 75 ans et étaient atteints d’une maladie chronique nécessitant de rester à domicile. Ils ont été interviewés pendant une à deux heures, de manière structurée et approfondie, afin d’estimer la manière dont ils percevaient leur maladie et leur futur ainsi que la qualité de vie qu’ils souhaitaient avoir.
Sur les 20 participants, 16 ont dit ne pas se soucier du futur en règle générale, 19 étaient réticents pour en parler ou pour planifier la prise en charge d’une pathologie lourde.
La grande majorité d’entre eux préféraient penser à leurs funérailles (19) ou s’en «remettaient entre les mains de Dieu» (13) plutôt que de penser à la prise en charge d’une maladie au pronostic immédiat incertain.
Si la mort ne représente pas un avenir proche, les personnes interrogées se sont refusées à planifier quoique se soit et ont préféré voir ‘au jour le jour’ et laisser ‘agir la providence’.
En conclusion, le rapport des auteurs dit que les souhaits des personnes âgées malades ne sont pas en adéquation avec une planification de leur prise en charge socio-médicale.
Source: BMJ 20 juillet 2002;325:125-7
PI
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