Le sirolimus en prévention de la resténose coronarienne
L’immunosuppresseur sirolimus (rapamycine) semble montrer une diminution de la resténose intracoronarienne après la pose d’un stent enduit avec ce composé, comparé au stent classique. L’étude multicentrique, réalisée en double aveugle, associe au stent-sirolimus, une nette diminution des évènements cliniques cardiaques après un an.
La resténose est la principale limitation de l’angioplastie coronaire transluminale percutanée. Marie-Claude Morice (Institut Hospitalier jacques Cartier, Massy, France) et ses collaborateurs du RAVEL Study Group</i> ont voulu estimer les bénéfices apportés par l’immunosuppresseur sirolimus, qui inhibe la prolifération cellulaire, une des complications de la pose de stents intracoronaires.
A six mois, les patients du groupe sirolimus (stent enrobé) présentaient en moyenne une diminution du diamètre artériel moins élevé que les patients du groupe standard (stent non enrobé) (0,01 mm contre 0,80 mm, P<0,001).
Aucun des patients du groupe sirolimus, comparés à 26,6% du groupe standard, n’a présenté de resténose de plus de 50% (P<0,001).
Durant la période de suivi (un an), le pourcentage d’évènements cardiaques majeur a été de 5,8% parmi le groupe sirolimus contre 28,8% dans le groupe standard (P<0,001).
Les chercheurs associe entièrement cette différence au taux élevé de revascularisation du vaisseau cible dans le groupe standard.
Les auteurs associent ces résultats à une prévention par le sirolimus de la prolifération cellulaire dans les vaisseaux traités.
Source: N Engl J Med 6 juin 2002;346(23):1773-80
PI
Descripteur MESH : Sirolimus , Patients , Prolifération cellulaire , France