La fertilité des femmes commence à diminuer dès 25 ans

C'est la première fois que l'on montre que la fertilité des femmes diminue avant leur trentième année, indique une étude publiée aujourd'hui dans la revue Human Reproduction. On pensait jusqu'à présent que ce déclin survenait à partir de trente ans.

Le premier auteur de cette étude, le Dr David Dunson (National Institute of Environmental Health) se veut tout d'abord rassurant. Il explique que ce résultat ne veut pas dire que la probabilité globale d'être enceinte est plus faible si elles retardent leur grossesse jusqu'à la trentaine. Cela veut plutôt dire qu'il faudra un ou deux mois de plus pour tomber enceinte par rapport à ce qui se serait vraisemblablement passé si elles avaient une vingtaine d'années.

"Bien que nous ayons noté un déclin de la fertilité féminine à la fin de la vingtaine, ce que nous avons trouvé était une diminution de la probabilité d'être enceinte pour un cycle menstruel, pas une diminution de la probabilité d'avoir éventuellement une grossesse", explique Dunson.

L'étude a été conduite sur 782 couples en bonne santé avec un total de 5860 cycles menstruels. Les participants tenaient quotidiennement à jour un document sur la température de la femme (pour la date d'ovulation), le jour des règles et les jours où des rapports sexuels ont eu lieu.

Un autre résultat de cette enquête était que la fenêtre de fertilité (les six jours du cycle où les chances de grossesses sont les plus fortes) ne diminuait pas avec l'âge. Comme d'autres études l'ont déjà montré, les chances de grossesses sont les plus élevés si les rapports ont lieu deux jours avant la date d'ovulation.

En supposant que le rapport ait eu lieu à ces dates et que l'âge des partenaires soit identique, la probabilité de tomber enceinte est de 0,5 pour les femmes de 19-26 ans et pour un cycle menstruel. La probabilité est de 0,4 pour les 27-34 ans et inférieur à 0,3 pour les 35-39 ans. La fertilité était aussi réduite pour les hommes de plus de 35 ans.

Dunson et ses confrères insistent également sur la valeur de ces chiffres qui ne sont que des moyennes. Ils ont effet noté de grandes disparités selon les couples. Ainsi, la probabilité de grossesse au pic de la fenêtre de fécondité peut varier de 0,2 à 0,6.

Source : Human Reproduction 2002;17(5):1399-403

SR