Recherche sur l’embryon : du nouveau

Selon un rapport parlementaire sur "le clonage, la thérapie cellulaire et l'utilisation thérapeutique des cellules embryonnaires" qui a été rendu public jeudi et dont le rapporteur est le Pr Claude Huriet, sénateur (Meurthe-et-Moselle), le recours à la recherche sur l'embryon à des fins thérapeutiques ne peut plus être exclu de la réflexion des députés, mais sans être pour autant l’unique voie possible de progrès médico-scientifique.

Ce document dresse un inventaire des données scientifiques, économiques et juridiques (brevet sur le vivant) sur l’ensemble de ces délicates questions. Quant aux épineux problèmes éthiques, ils seront discutés lors du débat parlementaire.

Ce débat touche en particulier à la question de l’utilisation des cellules souches embryonnaires totipotentes, cellules ainsi dénommées car, une fois cultivées en laboratoire, elles peuvent donner naissance, après différenciation, en de multiples tissus (cellules sanguines, nerveuses, hépatiques, cardiaques, etc) qu’il est ensuite possible d’utiliser comme greffons chez des personnes malades.

Cette même question fait l’objet d’un article dans la prestigieuse revue américaine Science sous la plume de Noëlle Lenoir du Conseil Constitutionnel.

La pluralité historique de l’Europe et le manque de définition communément acceptée d’un statut moral de l’embryon ont conduit à diverses régulations relatives à la recherche utilisant les embryons dans les pays européens, explique N. Lenoir.

Le ‘European Group on Ethics in Science and New Technologies’ (EGE) tente actuellement de clarifier les valeurs européennes concernant la recherche sur l’embryon. Alors que cette recherche est aujourd’hui régulée dans 7 des 15 Etats membres de l’Union Européenne, le EGE a appelé, au niveau de l’Europe, à une interdiction de fonds publics sur la recherche sur l’embryon.

Source : Communiqués de presse et AFP.