Cancers pédiatriques : existe-t-il un défaut d'information du patient ?
Les patients adultes qui ont survécu à un cancer pédiatrique présentent des risques médicaux relatifs au cancer initial et à son traitement. D'après une étude menée aux Etats-Unis, seulement 72 % de ces adultes sont en mesure de fournir un résumé précis de leur maladie et de son traitement. Ceci pourrait avoir un effet négatif sur leur suivi à long terme.
Kadan-Lottick et al publient leur étude dans le JAMA du 10 avril. Ils ont interrogé 635 personnes de plus de 18 ans avec un antécédent de cancer pédiatrique traité, avec une survie d'au moins cinq ans après le diagnostic. Leur connaissance sur leur maladie passée et son traitement a été mesurée par questionnaire lors d'un entretien téléphonique.
Les réponses fournies étaient alors comparées aux dossiers médicaux des patients.
D'une façon globale, 72 % ont pu citer le diagnostic avec précision; pour 19 %, le diagnostic était juste mais manquant de précision. Comparativement, le diagnostic était moins souvent connu en cas de cancer (odds ratio = 5,1 (2,6-9,9)) et de neuroblastome (OR= 4,2 (1,8-9,6)).
Pour ce qui est du type de traitement reçu, les réponses étaient exactes à 94 % pour la chimiothérapie, 89 % pour la radiothérapie et 93 % pour la splénectomie. Parmi ceux traités par anthracyclines, ils étaient entre 30 % et 52 % à connaître le nom de la molécule employée. Le site de la radiothérapie était par contre connu pour 70 % des patients concernés.
Les auteurs estiment que leur étude démontre qu'un défaut de connaissance de base leur pathologie cancéreuse est relativement fréquent chez les adultes avec une histoire de cancer pédiatrique. Le suivi à long terme pourrait s'en trouver perturbé.
Source : JAMA 2002;287:1832-9
SR
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