La colique néphrétique montre une occurrence de type circadienne

Ce sont les conclusions d’un groupe italien qui en procédant à une étude prospective de tous les cas d’épisodes de coliques néphrétiques recensés entre 1990 et 1996, montrent que ceux-ci adoptent un profil circadien, avec un pic en début de matinée et un creux en fin d’après-midi. Ces travaux sont publiés dans la revue médicale British Medical Journal.

De nombreuses études ont déjà montré pour d’autres pathologies aiguës des variations circadiennes de leur survenue. Bien que suspectée survenir plutôt la nuit, la crise de colique néphrétique (CN) n’avait pas encore été montrée comme ayant une occurrence cyclique.

C’est pourquoi Roberto Manfredini et al (école de médecine de l’université de Ferrara, , Italie) ont revu systématiquement les épisodes de CN de janvier 1990 à décembre 1996 au département des urgences de l’hôpital St Anne (Ferrara, Italie).

Au total, 3410 épisodes de CN ont été recensés dont 66% concernaient des hommes. L’heure d’apparition des symptômes a pu être déterminée pour 98,5% d’entre eux (3360).

Des calculs rénaux ont été trouvés chez 1641 patients (soit 48,8%) dont 71% étaient des calculs de calcium. L’évaluation de l’occurrence des épisodes s’est faite selon une analyse de Fourier comportant quatre harmonies (24, 12, 8 et 6 heures).

Un rythme circadien significatif (P<0,001) a été trouvé, comportant un pic le matin (entre 4 et 6 heures) et un creux l’après-midi (entre 16 et 18 heures). L’aspect de la courbe de type circadienne a été observé chez tous les sous groupes de personnes (catégoriée selon l’âge, le sexe) et également chez les personnes n’ayant pas de calculs rénaux.

Une variation circadienne avec un pic vers minuit, indépendamment des repas, a également, selon les auteurs, été reportée concernant les épisodes de colique hépatique (J Clin Gastroenterol 1990 ;12 :409-14).

Source : BMJ 30 mars 2002;324:767

PI