Des disparités persistantes dans la prise en charge de l'IDM à sa phase aiguë
Une nouvelle étude montre que certains groupes de patients américains sont plus exposés à un retard de prise en charge à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde (IDM). Ces disparités sont mises en avant dans un article paru dans les Annals of Emergency Medicine qui a examiné les donnés des patients américains inclus dans les essais GUSTO-I et GUSTO-III.
Cette analyse est présentée par Gibler et al.. L'essai Gusto I (Global Utilization of Streptokinase and Tissue Plasminogen Activator for Occluded Coronary Arteries) a été conduit en 1990 et GUSTO III (Global Use of Strategies to Open Occluded Coronary Arteries) en 1997. L'objectif était de comparer dans ces deux essais sur la thrombolyse le délai jusqu'à l'arrivée à l'hôpital et le délai jusqu'au traitement.
Les données de 27.849 patients enrôlés dans GUSTO-I ou GUSTO-III ont été revues. L'essai de 1997 a été conduit après la publication de recommandations nationales américaines sur la thrombolyse et des campagnes d'information du public sur la reconnaissance et la prise en charge rapide des premiers symptômes de l'IDM.
Dans les deux essais, plusieurs caractéristiques étaient associées à un retard entre l'apparition des symptômes et l'arrivée à l'hôpital. Les patients les plus âgés (>64 ans), les femmes, les Afro-américains et les diabétiques étaient les plus exposés.
Ces groupes étaient également plus enclins à recevoir leur traitement plus d'une heure après leur arrivée à l'hôpital. C'était également le cas des patients hypertendus et des patients avec un antécédent d'angor ou d'IDM.
Par contre, un niveau d'étude élevé, une activité professionnelle et une assurance médicale privée étaient des facteurs associés à une prise en charge plus rapide aussi bien en terme de délai jusqu'à l'hospitalisation que de délai jusqu'au traitement.
Les auteurs ont noté entre les deux études une diminution du délai entre l'arrivée à l'hôpital et le traitement (66 minutes vs 48 minutes). Cependant, le délai entre l'apparition des symptômes et l'hospitalisation est resté inchangé avec une moyenne de 84 minutes.
Source : Ann Emerg Med 2002;39:123-30
Descripteur MESH : Infarctus , Cardiologie , Patients , Essais , Infarctus du myocarde , Myocarde , Hospitalisation , Assurance , Femmes , Streptokinase