Le facteur V Leiden associé à un risque d’avortement spontané
Selon les résultats d’une recherche anglaise, les femmes porteuses de la mutation dans le gène du facteur V de coagulation, appelé dans sa forme mutée facteur V Leiden, ont plus de risques que les autres de faire des avortements spontanés.
La grossesse est un état dans lequel l’hypercoagulation est courante, et certains cas d’avortements spontanés ont une base thrombotique.
Le docteur Raj Rai (Imperial College of Science, Hôpital Ste Mary, Londres, GB) et ses collaborateurs ont cherché à savoir si parmi 25 femmes porteuses de la mutation du facteur V Leiden (FVL) à l’état hétérozygote, il existait un lien entre les histoires d’avortement répétés ou d’avortement spontanés après 12 semaines de grossesse, et une thrombose placentaire.
Il a été trouvé que le taux de naissance chez les femmes avec une histoire d’avortement répété était nettement inférieur chez celles porteuses de la mutation que celui des femmes avec un facteur V non muté (6/16 contre 106/153).
Concernant les femmes avec une histoire d’avortement après 12 semaines, le pourcentage de naissance a été de 11,1% (1/9) chez les porteuses de la mutation Leiden contre 48,9%(22/45) parmi les femmes non porteuses.
Les auteurs pensent que le facteur V Leiden est une cause importante de fausse couche mais qu’il est potentiellement traitable, et prévoient de réaliser des essais cliniques randomisés anti-thrombotiques chez les femmes à risque.
Source : Human Reproduction 2002;17(2):442-5.
Descripteur MESH : Risque , Femmes , Mutation , Recherche , Grossesse , Histoire , Essais , Hétérozygote , Londres , Thrombose