Cancer du testicule : la vie sexuelle est perturbée à long terme

Une étude longitudinale française effectuée sur 11 ans auprès de patients ayant survécu à un cancer du testicule, montre que ceux-ci ont une qualité de vie socioprofessionnelle similaire aux personnes contrôle, mais que leur sexualité est perturbée, que ce soit en terme de sensibilité, de performance ou de stérilité.

Florence Joly et ses collaborateurs du groupe régional d’étude sur le cancer (Caen, France) ont mené une étude sur la qualité de vie après un cancer du testicule parmi 71 survivants recensés dans le registre des tumeurs du Calvados.

L’étude a duré 11 ans et a également enrôlé 119 hommes sains de la même région et du même âge que les patients suivis. Les participants ont eu des questionnaires à remplir relatifs à leur qualité de vie en général, avec insérées quelques questions concernant leur vie sexuelle.

La qualité de vie socioprofessionnelle ou socioaffective a été semblablement la même parmi les deux groupes (pas plus de divorces ni de problèmes psychologiques, ni de symptômes particuliers).

En revanche, les hommes ayant eu un cancer du testicule font apparaître des problèmes d’ordre sexuel plus importants que ceux du groupe contrôle.

Ils sont 12% à noter une baisse de leur plaisir et 14% à évoquer une réduction de leur désir (contre 3% et 4% respectivement parmi le groupe contrôle). De plus, les cas de stérilité ont été plus nombreux parmi le groupe ‘cancer’ (16% contre 0%).

Il est également à noter que les patients ayant eu un cancer ont reporté avoir eu plus de difficultés à obtenir des prêts bancaires que les autres (31% contre 2%).

Les auteurs constatant que les survivants d’un cancer du testicule rencontrent des difficultés entre autres d’ordre sexuel plus importants que la moyenne, préconisent aux praticiens de se servir de ces données pour aider leurs patients à retrouver une vie normale.

Source : J Clin Oncol 2002;20(1):73-80.