La génomique au service du pronostic du médulloblastome
Une recherche américaine effectuée au MIT (Cambridge, Massachusetts) publiée dans la revue Nature, montre qu ‘il est possible de prédire l’issue clinique du médulloblastome à partir de l’expression génétique des malades analysée par la technologie des puces à ADN (Microarray). Cette étude a montré que le médulloblastome était distinct des autres cancers du SNC, par une approche individuelle de classification génétique des tumeurs.
«Ce travail illustre comment les technologies de la génomique possèdent la potentialité d’aller vers une approche thérapeutique prédictive individualisée», ont commenté les chercheurs.
L’équipe de Todd Golub a développé un système de classification basée sur l’étude de 99 patients atteints de médulloblastome, dont les données génétiques ont été répertoriées grâce à l’étude de l’expression de leurs gènes visualisée sur des puces à ADN.
Les tumeurs embryonnaires du SNC représentent un groupe hétérogène de cancers difficilement interprétables quant à leur évolution clinique, celle-ci se basant uniquement sur l’observation anatomohistologique des prélèvements.
Le médulloblastome constitue le cancer du cerveau le plus courant parmi les enfants, mais son pronostic ainsi que les traitements, de même que ses liens avec d’autres cancers du SNC, restent obscurs et sujets à débat.
C’est pourquoi les auteurs ont cherché à appréhender ces difficultés de diagnostic de la maladie par une approche prédictive génétique de classification basée sur l’étude de l’expression génétique de malades atteints de médulloblastome.
Les chercheurs ont montré via la technique des puces à ADN que le médulloblastome était différentiable des autres tumeurs du SNC comme le gliome malin, les tumeurs ectodermiques primitives ou les tératomes malins atypiques.
L’étude a montré que le pronostic vital des enfants atteints de médulloblastome était hautement prévisible sur la base de profil d’expression des gènes issus de leurs tumeurs.
De plus, les auteurs ont pu mettre en évidence que le médulloblastome dérivait des cellules granulaires cérébelleuses via l’activation de la voie SHH (Sonic Hedgehog).
Source : Nature 24 janvier 2002;415:436-42.
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