Se serrer la ceinture pour vivre plus vieux ?
D’après une courte communication publiée dans la revue Nature, des souris soumises à un régime alimentaire peu énergétique vivraient plus longtemps que leurs congénères avec un régime normal. Cela serait également vrai pour les souris ‘Ames dwarf’ qui déjà ont une durée de vie prolongée.
Les souris ‘ames dwarf’ (AD) sont des mutants vivant environ la moitié plus longtemps que les souris normales car elles portent le gène Prop1df appelé gène de longévité. On sait par ailleurs que dans certains cas, la durée de vie peut être prolongée chez ces mutants par une restriction alimentaire. Les chercheurs de l’étude ont voulu savoir si les facteurs nutritionnels influençaient la durée de vie par des mécanismes indépendants ou similaires en mettant au régime des souris AD et des souris normales.
Les chercheurs ont pris dans leur expérience 45 souris AD et 53 souris normales à qui ils ont fait prendre soit un régime alimentaire sans restriction soit un régime pauvre en calories.
Le régime pauvre en calories a augmenté la longévité des souris sauvages mais également celle des souris AD de façon significative.
Selon les auteurs, les aspects des courbes de longévité en fonction du taux de survie ne sont pas les mêmes pour les deux catégories de souris et indiquent que les mécanismes responsables de l’augmentation de la longévité sont différents entre les souris AD et les souris sauvages.
Ces résultats suggèrent, d’après Andrzej Bartke de l’université de l’Illinois à Carbondale (EU) et ses collaborateurs, que «deux voies différentes sont impliquées dans la longévité. La restriction calorique semble faire vieillir les souris sauvages plus lentement tandis que les souris AD prennent de l’âge de façon brutale mais différée dans le temps par rapport aux souris sauvages».
Source : Nature, brief communications 22 novembre 2001;414:412.
Descripteur MESH : Génétique , Vie , Régime alimentaire , Communication , Longévité , Restriction calorique , Survie , Taux de survie , Temps