Fertilité masculine : une mise au point plus détaillée sur les caractéristiques des spermatozoïdes afin de classifier les individus
Une étude statistique américaine qui paraît dans la revue The New England Journal of Medicine propose de nouveaux standards pour l’évaluation de l’infertilité masculine, basés sur des critères plus détaillés que ceux fournis actuellement par l’OMS. Les résultats, élaborés à partir de l’étude du sperme d’hommes infertiles et fertiles, montre que l’aspect et la morphologie des spermatozoïdes représentent les critères déterminants pour juger de la fertilité.
David Guzick, le principal auteur de l’étude, s’est proposé de définir plus justement les limites actuelles qui disent si un homme a un sperme normal ou anormal d’après le nombre de millions de spermatozoïdes par ml (20 pour un sperme normal selon l’OMS) et d’après la mobilité de ceux-ci (au moins 50% toujours selon l’OMS).
Les chercheurs ont analysé le sperme de 765 hommes provenant de couples infertiles et celui de 696 hommes de couples fertiles. Les hommes étaient âgés entre 20 et 55 ans. Les femmes de ces couples étaient fertiles d’après les analyses effectuées.
Les résultats ont montré qu’il n’y avait pas qu’un seul critère caractéristique de l’infertilité masculine : l’aspect et la morphologie du spermatozoïde ont été les critères les plus relevants. Les chercheurs ont d’après leurs observations introduits trois nouveaux points pour évaluer la qualité du sperme :
-L’infertilité a été définie par une concentration en spermatozoïdes inférieure à 13.5 millions par ml, une mobilité globale de moins de 32% et une structure uniforme observée pour moins de 9% des spermatozoïdes. -Une zone intermédiaire de limite de fertilité a été définie par une concentration comprise entre 13.5 et 48 millions par ml, une mobilité comprise entre 32 et 63% et une apparence normale comprise entre 9 et 12%. -La fertilité a été déterminée pour une concentration supérieure à 48 millions par ml, une mobilité supérieure à 63% et une apparence normale supérieure à 12%.
«Nous espérons que les spécialistes se serviront de ces recommandations dans leurs diagnostics et pratiquerons désormais un traitement adapté à chaque individu», a dit Guzick pour conclure sur ses résultats.
Source : N Engl J Med 2001;345:1388-93.
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