Faut-il revoir le mode de calcul du taux de lipides sanguin dans la prévention du risque cardio-vasculaire ?
Une étude française venant d’être publiée dans la revue The Lancet montre que le calcul du seuil critique de concentration en lipides plasmatiques totaux actuellement en vigueur pour évaluer les risques de maladies coronariennes n’est pas fiable dans tous les pays et qu’il doit être plus finement ajusté.
Les auteurs ont réalisé une étude en Algérie sur les profils lipidiques de patients ayant subi un infarctus du myocarde. Les comparaisons avec deux autres études du même type (protocole d’étude de l’ECTIM) réalisées en Irlande et en France montrent que pour la population algérienne, le seuil critique de concentration lipidique est rarement atteint.
En revanche, il a été trouvée une corrélation entre les risques d’infarctus et l’augmentation des taux de cholestérol total et de LDL cholestérol ainsi qu’avec une baisse du HDL cholestérol.
D’après cette étude, les rapports lipides totaux/HDL ou LDL/HDL fournissent une bonne indication des risques cardio-vasculaire parmi les trois populations.
« Nos résultats indiquent que ces rapports sont de bons baromètres pour prévenir les risques cardio-vasculaires et que la question de revoir les indices de calcul des seuils recommandés se pose », ont conclut les auteurs.
Source : The Lancet 2001;358:1064-5.
Descripteur MESH : Lipides , Risque , Cholestérol , Hypercholestérolémie , Algérie , France , Infarctus , Infarctus du myocarde , Irlande , Myocarde , Patients , Population