La génétique de la mouche au secours de la recherche sur le cancer
Des chercheurs américains publient dans la revue Nature leurs travaux concernant l’identification d’un gène de drosophile jouant un rôle important dans le processus de différents cancers humains.
Iswar Hariharan, du Massachusetts General Hospital, auteur principal de l’étude, a émis l’hypothèse que le gène ago (pour archipelago), qui est impliqué dans la dégradation de la cycline E chez la mouche drosophile, constituerait un régulateur important du cycle cellulaire.
Hariharan et ses collaborateurs ont identifié le gène ago chez la mouche drosophile comme étant un régulateur de la cycline E, qui permet à la cellule d’entrer en division. Ils ont pour cela recherché parmi 50.000 mouches des mutations qui donnaient à des cellules une croissance accélérée lors du développement des yeux.
Daniel Haber, un des co-auteurs, a par la suite mis en évidence le rôle déclencheur de la protéine ago mutée dans différentes lignées de cancers humains.
Les chercheurs s’intéressent maintenant à déterminer si le gène ago dans sa forme mutée est impliqué dans des tumeurs primaires de patients. « Nous aimerions savoir si cette découverte donne une indication des taux de cycline E et le degré d’implication dans le devenir clinique des patients et dans la réponse aux traitements », commente D. Haber.
Les auteurs concluent sur la relative facilité de manipulation des petits organismes autres que les mammifères pour tenter de découvrir des gènes intervenant de manière centrale et ubiquitaire dans les processus de prolifération cellulaire.
Source : Nature 2001;413:311-16.
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