Rétrécissement du col et risque de naissance prématurée

Selon une étude publié dans la revue JAMA, il existe un risque de naissance prématurée spontanée augmenté d’un facteur trois chez les femmes enceintes ayant déjà fait un accouchement avant terme et possédant une longueur rétrécie du col utérin entre la 16ème et la 18ème semaine de gestation.

John Owen de l’université de l’Alabama à Birmingham (EU) et ses collègues du National Institute for Child Health and Human development and Maternal Fetal Medicine, publient une étude d’observation réalisée entre mars 1997 et novembre 1999 dans neuf centres médicaux universitaires des Etats-Unis.

L’objectif de l’étude a été d’évaluer si les mesures par ultra-sons de la taille du col utérin réalisées entre la 16ème et la 18ème semaine de grossesse pouvaient prédire une naissance prématurée, et si ces prédictions étaient encore meilleures pour les femmes à risque.

Une échographie a été réalisée sur 183 femmes ayant eu une expérience de naissance prématurée avant 32 semaines. La longueur du col a été mesurée entre sa partie externe et sa partie interne. L’ouverture du col ainsi que sa contraction spontanée ont également été mesurées.

Vingt-six pour cent des femmes (48) ont eu une naissance prématurée spontanée avant 35 semaines de grossesse. Parmi les femmes avec un col dilaté, les auteurs ont déterminé que le risque majeur de naissance prématurée était le raccourcissement du col.

Une longueur du col inférieure à 25 mm a été associée à un risque de naissance prématurée spontanée augmenté d’un facteur de 3,3. Ce risque augmente d’un facteur de 4,5 si la contraction spontanée est prise en compte dans la mesure du rétrécissement du col.

« La seule mesure de la taille du col inférieure à 25 mm détectée entre la 16ème et la 18ème semaine de grossesse suffit à être un signe de risque significatif de naissance prématurée avant 35 semaines. La prise en compte des autres paramètres évoqués améliore les prévisions », selon les auteurs.

Source : JAMA 2001;286:1340-48.