L’ANSM recommande de retirer les stérilets Ancora et Novaplus posés avant mars 2019
En raison de la multiplication des signalements de grossesse et d’expulsion spontanée, l’ANSM recommande aux femmes qui se sont fait poser un stérilet de marque Novaplus et Ancora avant mars 2019, de se le faire retirer à titre préventif, sans urgence, à l’occasion d’une prochaine consultation de gynécologie.
Si ces dispositifs intra-utérins (DIU) ont été posés après mars 2019, les femmes ne sont pas concernées par ce retrait préventif et peuvent conserver leur DIU. En cas de doute sur la date de la pose, l’ANSM recommande le retrait. 40 000 femmes seraient concernées selon l’AFP.
En cas d’anomalie sur le fil de traction, de douleurs abdominales, de saignements entre les règles ou de douleurs pendant les rapports sexuels, l’ANSM recommande de consulter dès que possible et d’utiliser une autre méthode de contraception.
Un défaut de stabilité en lien avec un risque d’expulsion spontané ou de grossesse ?
L’ANSM explique avoir fait évoluer ses recommandations en raison de la multiplication des signalements d’expulsion spontanée ou de grossesse qui pourraient être liés à un défaut de conception sur les anciens modèles qui ont depuis été retirés du marché.
La conception de ces DIU a été modifiée en décembre 2017 et un rappel des DIU d’ancienne conception a été mise en œuvre par le fabricant et relayé par l’ANSM en 2018. Un second rappel a été lancé en 2019 sur les sets Sethygyn, car ils contenaient également des DIU d’ancienne génération dont la stabilité n’avait pas été démontrée.
L’ANSM rappelle aux professionnels de santé les précautions à prendre lors du retrait du DIU
- « Lors du retrait, effectuer une traction lente et constante en tirant les fils, puis contrôler visuellement l’intégrité du dispositif une fois retiré.
- En cas de perte spontanée ou d’absence du DIU lors du retrait, réaliser une échographie pour vérifier qu’aucun corps étranger ne subsiste dans l’utérus ; si celle-ci ne s’avère pas concluante, envisager une radiographie abdominale.
- Dans l’éventualité d’une rupture et de la persistance d’un fragment à l’intérieur de l’utérus, réaliser une échographie après la menstruation suivante (le fragment résiduel pouvant être expulsé lors des règles). Si celle-ci ne s’avère pas concluante, envisager une radiographie abdominale.
- Dans le cas où un retrait du fragment restant doit être effectué, ce geste devra être envisagé sous hystéroscopie en consultation (sans anesthésie), par des professionnels ayant l’expérience de cette technique, à l’aide d’une pince à préhension sous contrôle visuel. Si besoin, ce geste pourra être réalisé sous anesthésie.»
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