Accidents cardiovasculaires et sildénafil
Une étude de pharmacovigilance anglaise n'a pas mis en évidence d'augmentation du nombre d'épisodes cardiovasculaires chez les patients sous sildénafil (Viagra™). Néanmoins, les auteurs estiment que ces résultats ne sont pas définitifs et qu'ils demandent à être confirmés.
Ce suivi a été réalisé à partir des enregistrements des prescriptions de sildénafil auprès des services de santé (National Health Service) anglais. Cette enquête était motivée par le fait que plusieurs cas d'infarctus du myocarde ont été rapportés après la prise de Viagra™. Environ 5.600 questionnaires adressés aux médecins prescripteurs ont été analysés. Les résultats sont publiés dans le British Medical Journal du 17 mars.
Parmi ces questionnaires, dix décès étaient liés à un infarctus du myocarde (6 cas) ou à une cardiopathie ischémique (4 cas). Ces chiffres ont été comparés à ceux de la mortalité cardiovasculaire au Royaume–Unis en 1998. Il apparaît que l'incidence des décès par infarctus du myocarde ou cardiopathie ischémique n'est pas plus élevée dans la cohorte de patients sous sildénafil que dans la population générale.
"Bien que nos résultats soient rassurants, il semble inapproprié d'accepter ces comparaisons comme des preuves définitives de l'équivalence entre la cohorte des patients sous sildénafil et les hommes dans la population générale en Angleterre", précisent Shakir et al.
Selon ces derniers, "cette hypothèse doit être examinée par d'autres recherches cliniques et pharmaco-épidémiologiques".
Source : BMJ 2001;322:651-52.
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