Maladie de Parkinson et greffe intracérébrale de tissu embryonnaire

Les résultats du premier essai comparant la greffe de neurones dopaminergiques embryonnaires à une chirurgie placebo dans le traitement de la maladie de Parkinson sont publiés aujourd'hui dans le New England Journal of Medicine. Cette technique apporte une légère amélioration clinique chez les patients de moins de 60 ans.

Freed et al ont conduit cet essai randomisé sur 40 patients parkinsoniens âgés de 34 à 75 ans. Les auteurs ont utilisé des fragments de tissus mésenphaliques prélevés sur quatre embryons. Les cellules ont été mises en culture avant la transplantation dans le putamen. Les sujets du groupe contrôle ont subi une chirurgie placebo.

A un an, les scores du principal critère d'évaluation (une amélioration ou une aggravation globale des symptômes) étaient similaires dans les deux groupes. Néanmoins, des tests standardisés ont montré une amélioration chez les patients de moins de 60 ans qui avaient bénéficié de la transplantation, mais pas chez les sujets plus âgés.

"L'amélioration était observée seulement tôt le matin après que les patients aient passé une nuit sans médicament", précisent les Drs Fischbach et McKhann (National Institute of Neurological Disorder and Stroke, Bethesda) dans un éditorial du journal.

La survie des neurones dopaminergiques greffés a été mesurée par TEP et vérifiée chez 17 des 20 patients transplantés.

Après l'amélioration de la première année, des dyskinésies sont apparues chez 15 % des patients qui ont reçu les cellules embryonnaires. Elles ont persisté malgré la diminution ou l'arrêt de levodopa.

Ces résultats montrent que cette procédure permet, dans des conditions qui restent à préciser, d'améliorer l'état de patients parkinsoniens. Néanmoins, les dyskinésies rencontrées ultérieurement par les sujets qui ont vécu une amélioration montrent que cette approche n'est pas utilisable avec le protocole employé.

Source : N Engl J Med 2001;344:710-19, 763-65