La composante génétique dans l’apparition tardive de la maladie de Parkinson

Une étude américano-islandaise parue dans le New England Journal of Medicine montre que l’apparition tardive de la maladie de Parkinson a une composante aussi bien génétique qu’environnementale.

La part de la génétique dans l’apparition précoce de la maladie de Parkinson est établie. Par contre, en ce qui concerne l’apparition tardive de la maladie, on ne sait pas s’il y a une contribution génétique.

Aussi, le Dr S. Sveinbjornsdottir et ses collaborateurs ont conduit une étude afin de savoir si 722 patients en vie ou décédés dont un diagnostic de maladie de Parkinson a été établi lors des 50 dernières années étaient plus apparentés les uns aux autres que des individus contrôles issus de la population. Pour ce faire, ils ont utilisé un programme informatique analysant les données généalogiques de 610.920 islandais ayant vécu au cours des 11 siècles passés.

L’étude montre que les patients souffrant de la maladie de Parkinson, incluant un sous groupe de 560 patients avec une apparition tardive (à un âge > 50 ans) étaient significativement plus apparentés les uns aux autres que ne l’étaient les individus du groupe contrôle et cette relation s’étendait au delà du noyau familial. Le risque relatif était pour les frères et sœurs de 6,7 (IC 95 % = 4,3-9,6), pour les enfants de 3,2 (IC 95 % = 1,2-7,8), et de 2,7 (IC 95 % = 1,6-3,9) pour les nièces et neveux des patients souffrant d’une apparition tardive de la maladie.

Source : N Engl J Med 2000 ; 343 : 1765-70

Descripteur MESH : Maladie , Génétique , Maladie de Parkinson , Patients , Diagnostic , Informatique , Noyau familial , Population , Risque , Vie

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