APH demande le retrait de la PPL RIST
Actions Praticiens Hôpital (APH) dénonce dans un communiqué l’adoption en première lecture de la PPL RIST et demande son retrait pur et simple face au risque d’embrasement de la profession médicale.
La proposition de loi Rist, adoptée en première lecture à l’Assemblée Nationale le 17 janvier 2023, permet aux infirmiers de pratique avancée d’avoir accès aux primo-recours, primo-diagnostics et primo-prescriptions. Pour APH, cette loi, votée par 88 députés sur 577 a pour ambition de créer un « Canada dry » de docteur pour irriguer les déserts médicaux.
Pour APH, la pratique avancée est inscrite dans la loi française depuis 2016, mais elle n’a pas été conçue pour traiter les pathologies d’urgence ou pour autoriser l’accès direct, comme c’était le cas pour les « officiers de santé » pendant la Révolution française. Cette évolution s’est faite sans concertation avec les médecins, contre leur avis, et sans attendre l’expérimentation prévue pour 2022.
APH dénonce une fuite en avant et affirme que l’exercice médical, notamment à l’hôpital, ne peut se concevoir que dans la coordination d’une équipe médicale et paramédicale, dont le médecin est le coordonnateur. Elle s’interroge sur la préoccupation des élus pour la santé dans leur territoire alors que tout le système de santé en France est en crise.
APH demande le retrait de l’article 1 de la PPL Rist dans sa totalité, et met en garde sur les risques d’embrasement d’une profession qui subit la double peine : une attractivité en berne, notamment à l’hôpital, et des solutions non concertées et inquiétantes pour la santé des Français.
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