Sclérose en plaques et influence des poussées sur l'établissement de handicaps irréversibles
La progression des handicaps et la présence de poussées successives semblent être deux évènements dissociés, selon une étude parue dans New England Journal of Medicine. Durant la phase de progression de la maladie, l'absence ou la présence de poussées ne paraît pas influencer l'installation de nouveaux handicaps.
Confavreux et al ont analysé les données de plus de 1.800 patients atteints de sclérose en plaques. A l'installation de la maladie, 1.562 patients présentaient une forme rémittente et 282 une forme progressive d'emblée.
Les auteurs ont mesuré le délai entre l'installation de la maladie et l'apparition d'une limitation dans la marche. Ce délai était inférieur à un an chez ceux qui présentaient une forme progressive depuis le début, alors qu'il était d'environ 11 ans chez ceux qui avaient une forme rémittente au début de la maladie.
Dans un éditorial du journal, le Dr I. McDonald (Royal College of Physician, Londres) rappelle que ce résultat est en accord avec les données actuelles, qui indiquent que "le temps nécessaire pour atteindre un niveau donné de handicap est plus court chez les patients avec une forme progressive d'emblée que chez ceux avec une forme rémittente [au début de la maladie]".
Les auteurs ont également étudié l'influence des poussées lors de la progression de la maladie, entre un premier handicap et l'apparition d'un deuxième. Ils ont montré que "parmi les patients atteints de sclérose en plaque, les poussées n'influençaient pas significativement la progression d'un handicap irréversible".
Le Dr I. McDonald note que ces résultats doivent être interprétés en tenant compte du fait que 49 % des patients ont reçu un traitement pouvant affecter la maladie durant la période d'observation.
Source : N Engl J Med 2000;343: 1430-38, 1486-87
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