Comparaison du pramipexole et de la levodopa dans la prise en charge précoce de la maladie de Parkinson

Dans le traitement de première ligne de la maladie de Parkinson, le pramipexole, agoniste dopaminergique, entraîne moins de dyskinésies et de fluctuations motrices que dopa-thérapie. Néanmoins, après deux ans de traitement, la levodopa est associée à une amélioration clinique plus marquée. Ces résultats sont issus d'un essai randomisé publié dans le dernier numéro du Journal of American Medical Association.

Cet essai multicentrique, randomisé et en double aveugle a été conduit par le Parkinson Study Group</i>. L'objectif était de comparer le développement de complications motrices liées à l'initiation d'un traitement par pramipexole ou levodopa.

Trois cent un patients sont entrés dans l'étude : 151 dans le groupe pramipexole (+ placebo levodopa) et 150 dans le bras carbidopa/levodopa (+ placebo pramipexole). Les doses utilisées étaient comparables à celles couramment employées. Une escalade de dose était autorisée dans les 10 premières semaines du traitement. Après la 10° semaine, la levodopa pouvait être ajoutée au traitement en cas de troubles persistants ou émergents.

Le pramipexole a entraîné moins de dyskinésies, de fluctuations motrices et de troubles de la dextérité/mobilité que la levodopa. Le risque de dyskinésie était réduit de 67 %.

Cependant,après un suivi de 23,5 mois, le bénéfice moteur global (mesuré selon l'Unified Parkinson's Disease Scale) était plus marqué dans le groupe levodopa. Les auteurs rapportent également que les hallucinations et les somnolences étaient plus fréquentes chez les patients traités par pramipexole.

Dans leur conclusion, les auteurs de cette publication discutent du choix du pramipexole ou de la levodopa dans l'initiation d'un traitement. En effet, si le pramipexole entraîne moins de complications dopaminergiques motrices, la levodopa est associée à un effet "anti-parkinsonien" plus marqué.

Source : JAMA 2000;284:1931-1938